Hommage à tous les professionnels du végétal.

Taxonomie Anathallis



Domaine : Biota
  Règne : Plantae
    Sous-Règne : Viridaeplantae
      Infra-Règne : Streptophyta
        Classe : Equisetopsida
          Clade : Tracheophyta (embranchement/division)
            Clade : Spermatophyta (micro-embrenchement)
              Sous-Classe : Magnoliidae
               Super-Ordre : Lilianae 
                Ordre : Asparagales 
                 Famille : Orchidaceae
                  Sous-Famille : Epidendroideae
                   
Tribu : Epidendreae
                    Sous-Tribu : Pleurothallidinae 
                     Genre : Anathallis Barb. Rodr., 1877
                       Sous-Genre :
                         Section :  /
                          Sous-Section :  /
                             Division :  /









Pour certains,
le genre se divise en quatre groupes ou sous-genres.

Domaine : Biota
  Règne : Plantae
    Sous-Règne : Viridaeplantae
      Infra-Règne : Streptophyta
        Classe : Equisetopsida
          Clade : Tracheophyta (embranchement/division)
            Clade : Spermatophyta (micro-embrenchement)
              Sous-Classe : Magnoliidae
               Super-Ordre : Lilianae 
                Ordre : Asparagales 
                 Famille : Orchidaceae
                  Sous-Famille : Epidendroideae
                   
Tribu : Epidendreae
                    Sous-Tribu : Pleurothallidinae 
                     Genre : Anathallis Barb. Rodr., 1877
                       Sous-Genre ? :  Acuminatae
                                              Alatae
                                              Margaritiferae
                                              Panmorphia
                         Section :  /
                          Sous-Section :  /
                             Division :  /










Anathallis du Paraná au Brésil.

Sous genre Acuminatae :
- Anathallis sclerophylla (Lindl.) Pridgeon & M.W. Chase, 2001.
- Anathallis rubens (Lindl.) Pridgeon & M.W. Chase, 2001.

Sous-genre Alatae :
- Anathallis citrina (Schltr.) Pridgeon & M.W. Chase, 2001.
- Anathallis dryadum (Schltr.) F. Barros, 2004.
- Anathallis ferdinandiana (Barb.Rodr.) F. Barros, 2003.
- Anathallis gert-hatschbachii (Hoehne) Pridgeon & M.W. Chase, 2001.
- Anathallis heterophylla Barb.Rodr., 1881.
- Anathallis obovata (Lindl.) Pridgeon & M.W. Chase, 2001.

Sous-genre Margaritiferae :
- Anathallis linearifolia (Cogn.) Pridgeon & M.W. Chase, 2001.
- Anathallis piratiningana (Hoehne) F. Barros, 2003.

Sous-genre Panmorphia :
- Anathallis adenochila (Loefgr.) F. Barros, 2003.
- Anathallis aristulata (Lindl.) Luer, 2007.
- Anathallis bleyensis (Pabst) F. Barros, 2003.
- Anathallis corticicola (Schltr. ex. Hoehne) Pridgeon & M.W. Chase,
  2001.
- Anathallis microphyta (Barb.Rodr.) C.O. Azevedo & van den Berg,
  2005
- Anathallis modesta (Barb.Rodr.) Pridgeon & M.W. Chase, 2001.
- Anathallis vitorinoi (Luer & Toscano) Luer & Toscano, 2009.









Index Anathallis

 



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explicatif des symboles



Anathallis barb.Rodr. 1877 (Anat.)

Étymologie :
   Du grec ana - ἀνα- préf. : de bas en haut, en arrière,
   faire le contraire, faire à nouveau, en haut de, sur, à travers,
   bifurquer ;
   et
   thall(o), thalle, ó θαλλός : jeune pousse , jeune branche
   ou de θάλλειν / thállein, « fleurir, verdoyer »)
   En référence à la position des fleurs sur la hampe,
   ou en référence aux racèmes qui se produisent successivement
   chez de nombreuses espèces du genre.

Pour l'instant (08/2020),
environ cent seize à cent trente espèces épiphytes
réparties dans une large zone géographique allant du Mexique,
d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud et des Caraïbes ;
cependant,
ces chiffres incluent un certain nombre d'espèces récemment
transférées au genre Stelis Sw.

Les espèces de ce genre étaient réparties dans le genre
Pleurothallis sous-genre Acuminatia sect. Acuminatae
et sous-genre Kraenzlinella.

Synonyme :
Lankesteriana Karremans, 2014
Palmoglossum Klotzsch ex Rchb.f., 1856, publication non valide.
Panmorphia Luer, 2006

- Pleurothallis sect. Acuminatae (Lindl.)
  G. Davidse, F. R. Barrie & S. Knapp., 2023
- Pleurothallis sect. Alatae Luer, 1999
- Pleurothallis sect. Anathallis (Barb. Rodr.) Cogn., 1896
- Pleurothallis subg. Acuminatia Luer, 1999











Répartition géographique
du genre.






- Anathallis anfracta (reclassé, anciennement Kraenzlinella)

- Anathallis obovata (anciennement Pths. obovata)







La Mycorhize & l'orchidée

Une histoire d'amour basée sur l'équilibre !

Après avoir vu ce qu'est la mycorhize 
intéressons nous maintenant à la relation "champignon/orchidée".
Si cette relation peut être bénéfique aux deux protagonistes,
elle peut également être néfaste pour l'un des deux.


Les orchidées sont dépourvues de réserve et de chlorophylle
à la germination, et donc hétérotrophes(1),
les champignons le sont aussi ;
ils doivent donc bénéficier d’une autre source de carbone,
comme la végétation aux alentours
(arbre par exemple, "réseau mycorhizien")
qu’ils partagent par la suite avec les orchidées,
de ce fait,
les orchidées sont mycohétérotrophes(2) et dépendent
des champignons :
1/ Pour la germination des graines, et ceux
    tant quelles ne sont pas phototrophe(3) (devenues autotrophe(4))
2/ Pour toutes les orchidées hétérotrophes dépourvues de feuilles.,

3/ Pour les orchidées dites vertes (aillant des feuilles)
    y compris les épiphytes,
    sans que ce soit une règle absolue
    (nous parlons évidement en milieu naturel).
    Il a été prouvé que si une orchidée rencontre un champignon,
    ils ne vont pas se gêner pour mycorhizés (voir plus bas).
    Les orchidées
 adultes pourvues de chloroplastes synthétisent
    les sucres indispensables à leur développement.
    Elles deviennent autotrophes,
    cédant une partie de leur sucre au champignon en échange
    de sels minéraux et d'eau. 


Une question d'équilibre :
Mais dans les trois cas de figures cités ci-dessus la mycorhize
ne peut se faire que s'il existe un équilibre relationnel parfait entre
champignon et orchidée ;
autrement dit,
si il y a déséquilibre dans la relation pouvant être induit
par une faiblesse de l'un des deux partenaires,
la mycorhize ne pourra se faire :
soit ; le champignon est trop virulent et détruit l'embryon,
soit ; l'orchidée est trop virulente et détruit le champignon,
soit, et c'est le cas idéal ;
un équilibre se crée entre le champignon et l'orchidée,
il s'établit alors une relation symbiotique appelée
mycohétérotrophie(2) ou mycotrophie(5).
Le champignon va alors stimuler la croissance soit de la graine
ou de la plante jeune ou adulte,
c'est la symbiose mycorhizienne.
Certaines orchidées dépourvues de chloroplastes restent
mycohétérotrophe(2) de la graine à l'âge adulte ;
d'autres orchidées, une fois autotrophe(4),
peuvent très bien se passées du champignon ou non
(voir plus bas).


Paradoxe,
il est extraordinaire de constater que certains champignons
mycorhiziens peuvent également être un fléau pour l'horticulture
maraichère ou florale.
Je citerais comme exemple,
Thanatephorus, synonyme : Rhizoctonia solani ;
ce champignon du sol est surtout connu pour provoquer des fontes
de semis en pépinière,
des lésions racinaires et des chancres au collet,
des altérations sur la tige et sur les fruits.

Pour un bon équilibre, le bon choix du partenaire,
ces champignons sont pour la plupart des ascomycètes
et Basidiomycètes essentiellement endomycorhiziens
mais également ectomycorhiziens. 

Des associations ont récemment été démontrées par
biologie moléculaire entre des Pézizes ou des Tricharina (Pezizales)
et des orchidées Sud‑Africaines.
Des orchidées tropicales sont elles‑mêmes associées à des
champignons proches des rouilles Pucciniomycotina, Atractiellales.

Autre association,
- Ordre des Helotiales, champignons ascomycètes
  notamment du genre Leptodontidium.
- Ordre des Sebacinales, champignon agaricomycètes
  répartis en deux famille, les Tulasnellaceae et Ceratobasidiaceae
  genre Ceratobasidium, Thanatephorus.
  Notons que les Tulasnellaceae et les Ceratobasidiaceae sont
  le plus souvent parasites sur d'autres plantes,
  ou bien encore saprophytes.
- Ordre des Thelephorales
- Ordre des Russulales
- Ordre des Pezizales famille des Tuberaceae,
  qui comprend les truffes dites "vraies"
  genre Pézizes ou des Tricharina.

Pour les orchidées épiphytes chlorophylliennes,
les mycorhizes appartiennent au même groupe
que ceux retrouvés en milieu terrestre,
mais ont des cortèges mycorhiziens différents de ceux des
orchidées terrestres dans les communautés tropicales.
Les Basidiomycètes, colonisent les racines au contact
de l’écorce et forment des structures intracellulaires
également appelées « pelotons ».
il semblerait que seules les parties des racines appliquées
sur l’écorce sont colonisées ;
les parties vertes ne le sont pas ou très peu,
c’est une des raisons qui expliquent pourquoi les orchidées
épiphytes sont généralement moins colonisées que les orchidées
terrestres,
étant donné  qu'elles peuvent avoir des pigments chlorophylliens
dans leurs racines.
cette colonisation par le champignon peut également se retrouvée
quelque fois dans les rhizomes.
Les échanges qui ont lieu au niveau de ces pelotons ne sont
à ce jour pas aussi directement connus que chez les orchidées
terrestres mais il est très probable qu’ils soient de même nature.

Pendant longtemps il était certifié que les orchidées épiphytes
n'étaient pas mycorhizées ;
hors aujourd'hui,
il est prouvé scientifiquement quelles le sont,
du moins dans leur milieu naturel.



hétérotrophes(1):
Qualifie un organisme incapable de synthétiser lui-même ses composants
et qui recourt donc à des sources de matières organiques exogènes.
Ce mode de nutrition est caractéristique de tous les êtres vivants qui ne sont
ni des végétaux chlorophylliens, ni des cyanobactéries,
ni certaines espèces bactériennes capables de photosynthèse ou de chimiosynthèse.

mycohétérotrophes(2):
Relation symbiotique qui s'établit entre certains types de plantes,
des champignons et des arbres voisins,
dans laquelle la plante obtient tout ou partie de ses nutriments en établissant
un réseau mycorhizien avec le champignon plutôt que par la photosynthèse.

phototrophe(3):
Organisme qui utilise la lumière comme source d'énergie pour ses synthèses.

autotrophe(4):
Qualifie un organisme qui, comme les bactéries, les algues et les plantes vertes,
élabore sa matière organique à partir de composés inorganiques simples.

mycotrophie(5):
Propriété d'une plante portant des mycorhizes sur ses racines.
Égal à mycohétérotrophie.













Mycorhize : Conclusion


Le phosphore soluble est peu disponible dans le sol,
les mycorhizes jouent un rôle essentiel dans la mise à disposition
de cet élément pour la plante.
Elles libèrent du Pi (phosphate inorganique) à partir de formes
insolubles du sol et sont plus efficaces pour son absorption
que par la plante hôte elle-même.

Le réseau d'hyphes permet également une meilleure
exploration du sol, du milieu où se trouve la plante
pour les épiphytes ou autres.
Enfin,
les mycorhizes sont également un lieu de stockage de polyphosphates
qui seront dégradés et transférés à l'hôte en cas de besoin.
De manière générale,
la symbiose permet une amélioration de la nutrition hydrique et azotée,
une accumulation de métaux lourds et une augmentation
de la résistance aux pathogènes.
En échange et sans entré dans les détails,
la plante hôte distribue des sucres, vitamine B au champignon.


En ce qui concerne les orchidées,
la mycorhize Rhizoctonia repensRhizoctonia solani /orchidées
est souvent cité.
Dans le cas d'une inoculation mycorhizienne,
il faut tenir compte du fait que l'orchidée soit 
mycohétérotrophes ou autotrophe.
Pour ce qui est des orchidées épiphytes,
nous savons qu'elles sont mycorhizés mais des études plus poussées
sont en court.

Les orchidées mycohétérotrophes
(1) et mixotrophes(2)
s'associent à des Basidiomycètes(3) ou des Ascomycètes(4)
en formant des ectomycorhizes ou endomycorhizies
sur les arbres des forêts où vivent ces orchidées.
Pour les orchidées autotrophes épiphytes,
la mycorhize est le plus souvent voir toujours endomycorhizienne.


Pour une plante ectomycorhizé, c'est 20 à 40% de sa photosynthèse
qui passe dans les tissus racinaires et champignon de l'association,
et 10 à 30% pour les endomycorhizes ;
Toutefois,
les mycorhizes sont indispensables pour la plupart des
plantes ligneuses ou non ligneuses et sont une généralités ;
les deux protagonistes étant gagnants,

La compréhension et l'étude de la mycorhize
est relativement récente et beaux nombres d'aspects restent
à découvrir ;
ainsi,
il a été démontré que les orchidées montre un processus 
de nécrotrophie(5) où les pelotons intracellulaires sont
lysés(6) totalement (tolypophagie) ou partiellement (ptyophagie) ;
suivi d'un renouvellement de l'interface symbiotique ;
pourquoi ?
pour l'instant les réponses restent encore des suggestions .

À l'heure actuelle,
il reste encore beaucoup de questions sans réponses
sur les mycorhizes.
Des recherches et expériences sont mises en place afin de découvrir
de nouvelles choses, de nouvelles interactions entre champignon
et plante hôte.
Il faut également savoir que lors des études faites,
des d'expériences sont réalisées dans des conteneurs,
ou si vous préférez en pot,
est ce pareil en pleine nature ??
c'est pourquoi ;
il se peut que dans quelques temps,
tout ce que je vous ai raconté sur les mycorhizes seront
peut être rayés d'un grand coup de stylo rouge.

Il y aurait encore tellement de choses à dire sur la mycorhization,
domaine très très passionnant.


(1) mycohétérotrophes :
Relation symbiotique qui s'établit entre certains types de plantes,
des champignons et des arbres voisins,
dans laquelle la plante obtient tout ou partie de ses nutriments en établissant
un réseau mycorhizien avec le champignon plutôt que par la photosynthèse.

(2) mixotrophe :
distingue un organisme capable de se nourrir aussi bien par autotrophie
que par hétérotrophie, par mixotrophie(2a).

(2a) mixotrophie :
mode trophique d'organismes vivants capables de se nourrir par autotrophie
aussi bien que par hétérotrophie. 

(3) Basidiomycètes :
champignon produisant leurs méiospores
(spores issues d'une reproduction de type sexué)
à l'extérieur de la cellule fertile, nommée baside.

(4) Ascomycètes :
Champignon dont les spores sont contenues dans des asques.

Les espèces d'ascomycètes sont diverses : truffe, morille,
pezizes, levures, moisissures (penicillium) agents de maladies des plantes
(cloque, ergot du seigle, oïdium, chanvre, tavelure, moniliose, etc.).
La plupart des lichens unissent un ascomycète à une algue.

(5)nécrotrophie : stratégie parasitaire des phytopathogènes.

(6)Lysé : Le fait d'effectuer une lyse.
La lyse est la destruction de la membrane d'une cellule biologique
par un agent physique, chimique ou biologique,
provoquant la mort de la cellule.
Les lysines ou enzymes lytiques sont les molécules capable
de la provoquer.










Mycorhize : Comment la plante hôte et le champignon coexiste


En essayant de rester le plus simple et le plus compréhensible
dans mes explications.

Il a été démontré par séquençage des génomes de cellules
(manipulation du système immunitaire) de la plante hôte
nommée ici CSIPH (Cellule Système Immunitaire Plante Hôte),
que les champignons endomychoriziens ou ectomycorhiziens
ont des génomes qui comportent de tout petits gènes
(fabriqué par la cellule du champignon),
des centaines voir chez certaines espèces des milliers de ces gènes
qui sécrètent de toutes petites protéines.
Ces gènes commence à s'exprimer donc à synthétiser ces protéines
quant le champignon fait une mycorhize.
Cette protéine se fixe sur le noyau de CSIPH et y pénètre
(la ou se trouve l'ADN, le matériel génétique ou s'exprime les gènes).
Cette protéine va éteindre un gène de CSIPH qui permet de percevoir
les signaux d'alerte des cellules voisines ;
en de termes plus simple,
d'entendre ses voisines lui dire "attention il y a un champignon".
La raison de cet état de fait est que CSIPH n'exprime plus la molécule
qui permet de percevoir le signal des cellules voisines, 
"elle coupe l'alarme" en quelque sorte,
pourquoi ?
car la molécule d'alerte OH-jasmonate est ubiquitinée(1),
part dans la voie de dégradation donc,
plus de récepteur OH-jasmonate.
Nous sommes donc dans ce cas précis, en présence
d'une inoculation de "calmants" en quelque sorte,
d'induction de sensibilité par le champignon en vers la plante
hôte qui ne le combattra plus.
Il se peut, mais ce n'est pas démontré,
que l'inverse se produit également ;
c'est à dire, une production par la plante hôte de protéines
envers le champignon.
Ce qui est certain,
il y a des interactions qui font intervenir des messages émis
à la fois par le champignon et la racine de la plante hôte,
un dialogue qui s'instaure sous forme de molécules.

Un autre exemple pour l'endomycorhize :
Parmi ces sécrétions émises par la racine,
il y a une substance bien reconnue par le champignon 
qui est la strigolactone, substance de communication
en quelque sorte ;
en restant simple,
une substance qui permet à la racine de dire au champignon
"je suis là",
en bref, la racine se dénonce au champignon qui lui,
émet en réponse un signal, des facteurs Myc(2) perçue par la racine
pour signaler sa venue au même titre que le facteur Nod chez les
légumineuses (rhizobium).

Mais il reste encore tellement de choses à découvrir sur la mycorhize.


Nous pourrions également appeler la mycorhize comme symbiose
mutualiste du "donnant donnant".
Quand une racine rencontre un champignon et vis et versa,
cette association commence à fonctionner.
Si le champignon reçoit ce dont il a besoin,
le champignon répond physiologiquement en donnant,
("c'est par ailleurs le meilleur moyen de recevoir") ;
et vice  versa.
Si l'association ne fonctionnait pas,
le système d'association collapsera (s'effondrera).
Il faut également savoir que le nombre de champignons
sur un système racinaire est énorme, entre 10 et 100 ;
donc il y à le choix du partenaire,
et forcément il y aura une association possible avec l'un 
ou l'autre champignon donc mycorhize.
  

(1)Ubiquitiné (être): le fait que les propriétés des protéines cibles
et leur destin cellulaire changent par dégradation sous l'effet
de l'ubiquitine, l’ubiquitinylation.
L'ubiquitine est une protéine de 76 acides aminés servant,
elle-même, de marqueur de protéines à éliminer.

(2)facteur Myc :
Petit bout de chitine avec un acide gras


La Mycorhize : C'est quoi ? leur rôle.


Du grec μύκης, mykès : champignon,
et de 
ῥίζα, rhíza : racine ;
la mycorhize est une association symbiotique c'est à dire 
une association biologique, durable et réciproquement profitable,
entre deux organismes vivants ;
en l'occurrence dans le cas des orchidées,
avec un champignon.
Nous connaissons des mycorhizes et en profitons
dans nos assiettes comme la truffe.
Des études assez récentes ont démontrées que les mycorhizes
sont courantes voir systématiques et couvrent toutes la surface
du sol de nos forêts, prairie pas trop fumée par exemple.
D'après certains,
elles auraient également la capacité de " relier " les plantes
entre elles grâce au réseau d’hyphes qu’elles créent en entrant
en symbiose (en anglais : wood‑ wide‑web).
 
Cependant,
toutes les mycorhizes ne conviennent pas à toutes les plantes
et sont spécifiques à tel ou tel végétal qui ont besoin de souches
de champignons bien particulières, adaptées :
- Les éricacées
   bruyères, rhododendrons, azalées, piéris, myrtilliers, arbousiers
   forment des mycorhizes éricoïdes avec des champignons
   spécifiques ;
- La plupart des conifères qui forment des ectomycorhizes ;
- Le noisetier, le tilleul, le charme, le chêne rouge d'Amérique,
  les pins, et le châtaignier, qui forment eux aussi des mycorhizes
  du même type que celles des conifères (ectomycorhizes) ;
  et enfin, ce qui nous intéresse particulièrement, 
- Les orchidées qui forment des mycorhizes endomycorhiziennes
  orchidoïdes caractéristiques.


Trois grands types de mycorhizes :

Selon les différentes associations entre plante et champignon,
les mycorhizes sont classées en trois groupes :
1/ Les ectomycorhizes, 5% des mycorhizes
2/ Les endomycorhizes, 80% des mycorhizes
3/ Les ectendomycorhizes, 10% des mycorhizes
   (comportement mixte entre ectomycorhizes et endomycorhizes).
Mais vous me direz qu'il nous manque 5% ;
et bien les 5% restant sont des plantes naturellement non
mycorhizées vivant dans des sols très pauvres (racine protéoïdes)
ou dans les zones très humides (tourbière, marécage).


1/ Les endomycorhizes,
du grec endo, dedans et mycorhize
représentées uniquement par le groupe
(division) deGlomeromycètes ce trouvant
uniquement sur les racines.
Il existe plusieurs types d’endomycorhizes,
les plus courantes sont :


1.1/ Mycorhize à arbuscules






Arbuscule de Glomus développé
dans une cellule racinaire         
photo : Brundrett MC.              


1.2/ Mycorhize à pelotons intracellulaires ou orchidoïdes,
  impliquent des Basidiomycota en symbiose avec les Orchidaceae,
  y compris les orchidées épiphytes qui contrairement aux idées reçues
  pendant longtemps étaient considérées comme non mycorhizés.
  nota : une équipe brésilienne effectue des recherche pour définir
  où se trouve le champignon et son rôle dans la mycorhize.
  Les hyphes(1) du champignon
  pénètrent à travers la paroi
photo: Jean-Paul Berger grossissement x600.
Gros plan sur une cellule occupée par
un peloton mycélien.
  des cellules à l’intérieur des
  cellules superficielles du cortex
  racinaire en repoussant la
  membrane plasmique
  sans la franchir.
  La paroi des hyphes est en
  contact direct avec la paroi
  de la membrane plasmique sans
  la traverser et forme
  des pelotons pour augmenter
  la surface de contacts.          
 

photo : Jean-Paul Berger grossissement x300.
Amas mycéliens à la surface de la racine (1),
pelotons mycéliens dans les cellules (2)




                              














1.3/ Mycorhize éricoïde,  
    impliquent des Basidiomycota
    (basidiomycète)
    et Ascomycota en symbiose
    avec les Ericales.
    Les hyphes forment des pelotons
    dans des racines de faible
    diamètre.


  Endomycorhizes éricoïdes.



2/ Les ectendomycorhizes,
du grec ἐκτὸς, ektos : en dehors
de ἔνδον, éndon : dedans.
Les ectendomycorhizes est un type de mycorhize
possédant à la fois des ectomycorhizes,
où les hyphes forment un manteau (ou manchon) fongique
autour de la racine et des endomycorhizes,
avec le développement d' haustoriums(2) endocellulaires,
pénétrant le cortex en se plaçant entre les cellules
sans jamais passer la paroi cellulaire,
ils forment alors ce que l’on nomme le " réseau de Hartig ".

2.1/ Mycorhize arbutoïde
quasi similaire à l'endomycorhize
éricoïde et ectendomycorhize,
implique des Basidiomycota
(Basidiomycète).
ces champignons développent un fin manteau
autour de l’extérieur de la cellule,
puis un réseau étendu de hyphes entre
l’épiderme et les cellules corticoïdes
de la racine,
connu sous le nom de réseau de Hartig.
Et enfin, une bobine intra-cellulaire,
donc à l’intérieur des cellules corticales des racines
de la plante.
Ces trois caractéristiques sont uniques à la mycorhize arbutoïde.
de plus,
ces champignons ne forment pas seulement des réseaux mycorhiziens
arbutoïdes avec des plantes de différentes familles,
mais peuvent aussi développer deux structures mycorhiziennes
complètement différentes en fonction de la plante avec laquelle
ils vont s’allier.

Endomycorhizes arbutoïde.


2.2/ Mycorhize monotropoïde,
mycorhizes formées entre les végétaux 
appartenanaux Monotropaceae(3)
(plantes non chlorophylliennes)
et des basidiomycètes.
Elles possèdent un manteau compact
composé de plusieurs couches
et un réseau de Hartig qui
se présente uniquement au niveau
des cellules épidermiques. 




3/ Les ectomycorhizes,
le mycélium(4) entoure les racines 
d'une plante sans pénétrer à
l'intérieur,
formant un manchon ou
manteau fongique autour
de la racine et des hyphes.
Le réseau formé s'insère
entre les cellules corticales
périphériques pour
former le réseau de Hartig.

ce type de mycorhize colonise environ 5% des plantes
vasculaires terrestres et ne nous concernent pas vraiment.
Il s’agit essentiellement d’arbres et arbustes représentés
par quelques familles de plantes ligneuses,
- les Pinaceae
(pins, mélèzes, épicéas, sapins etc.),
- les Fagaceae
(hêtres, chênes, châtaigners),
- les Betulaceae
(bouleaux, aulnes, charmes,
    noisetiers),
- les Salicaceae
(saules, peupliers),
- les Tiliaceae (tilleuls),
les Juglandaceae (noyers),
- les Citaceae,
- les Myrtaceae (eucalyptus).
On estime qu’il y a environ 6.000 espèces de champignons
ectomycorhiziens dans le monde,
elles font toutes parties des divisions des Ascomycota ou des Basidiomycota.

Section radiale d'ectomycorrize du réseau de hartig
à travers les hyphes ramifiés en forme de doigt.


zw = paroi cellulaire
zk = noyau cellulaire
hy = hyphe
hm = membrane de l'hyphe
hw = paroi de l'hyphe
mt = mitochondrie
pm = membrane plasmique




Récapitulatif en schéma :
Source: Agronomie
Halle et al., 2008










 


(1) Hyphe :
Filament constitutif du mycélium(4)
des champignons supérieurs
et des lichens.

(2) Haustorium :
Sorte de suçoirs des racines des plantes parasites.

(3) Monotropaceae :
famille des Éricacées,
plantes plus ou moins succulentes,
saprophytes ou parasites, sans chlorophylle.

(4) Mycélium :
Partie végétative des champignons,
formée de filaments souterrains ramifiés,
généralement blancs, et sur laquelle croîtront les carpophores,
ou champignons au sens usuel du mot.




Rôle des mycorhizes :

- Augmentation des approvisionnements
  en eau aux plantes.
Les mycorhizes optimisent les échanges hydriques entre le sol
et les plantes,
cela s’avère très utile lors des saisons sèches.
Lors de cette période,
les mycorhizes permettent d’accroître les surfaces
d’absorption des racines de la plante.
Les mycorhizes régulent également la concentration
de la pression à l’intérieur des racines augmentant ainsi
la pénétration de l’eau.

- Facteur de libération hormonale.
Les mycorhizes augmentent la surface d’échange racinaire,
favorisant l' absorption des éléments minéraux.
Grâce à l’action simultanée de l’acide indole-3-acétique
et des auxines élaborée par le champignon,
on observe un apport massif en sels minéraux aux plantes ;
Résultat,
intensification de la production des hormones végétales,
qui favorise le développement des plantes.

- Action préventive sur les plantes.
La croissance des micro-organismes est contrôlée
par le complexe mycorhizien.
Ce dernier est producteur de certaines molécules antibactériennes.
Ainsi, il défavorise le développement des agents pathogènes
des plantes et limite les infections.
Même si les bactéries nuisibles réussissent à se développer,
la membrane des mycorhizes constitue une barrière quasi
infranchissable et neutralise ou diminue les attaques contre
les végétaux.

- Action de protection au sol.

Une bonne moitié de plantes sont calcicole grâce à l'action
de la mycorhize (symbiocalcicole) qui sans elle
seraient calcifuge, hormis les plantes naturellement calcicole,
sans mycorhize.
Comment !
les parties de la racines qui sont vivantes ne sont pas en contact
du sol soit ;
parce qu'elles sont entourées d'une sorte d'écorce pour les vieilles
racines,
soit ; 
dans le cadre de l' ectomycorhize.
les jeunes racines sont entourées d'un manchon de champignon,
de ce fait, les cellules superficielles vivantes ne sont pas en contact
avec le sol.
Dans le cadre d'une endomycorhize,
la raison de cette protection est la production d'oxalate C2O42−
par le champignon ;
l'oxalate étant formé de deux
acides organiques,
deux fonctions acides organiques
double anion (charge négative)
le calcium (Ca++) se fixe sur l'oxalate

et précipite sous forme de cristaux (photo ci-dessous).



Un exemple parmi tant d'autres.