Avant de parler de la fertilisation ou engraissage proprement dit,
posons nous la question sur le besoin réel en nutriments de nos
orchidées ou de la plante cultivée ;
ce qui nous donnera une idée sur la quantité ou si vous préférez
la concentration de fertilisant ainsi que le rythme de cette apport.
Dans le milieu naturel,
les sels minéraux sont apportés par le ruissellement de l'eau de pluie
en très très faible concentration pour les orchidées,
hormis les orchidées terricoles qui poussent toutefois dans des
milieu relativement pauvres en sels.
De plus ;
certaines orchidées sont des plantes dites CAM,
et de ce fait ont un développement plus lent.
En plus de cela,
les racines supportent très mal les solutions concentrées
d'engrais chimique pour toutes les orchidées.
En horticulture,
nous utilisons une échelle qui classe les plantes d'après leur besoin
nutritif et leur résistance à la salinité,
l'échelle dite de Penningsfeld.
L' échelle de Penningsfeld comporte trois catégories :
- Groupe I / besoins et résistance aux sels faibles:
Adiantum scutum roseum, Erica gracilis, Azalea indica ,
Anthurium, Cattleya, Dendrobium, Dracula, Masdevallia,
Phalaenopsis, Pleurothallis, etc...
- Groupe II / besoins et résistance aux sels moyens :
Achmea fasciata, Cymbidium (orchidées terricoles en général),
Freesia, Gerbera, etc...
- groupe III / besoins et résistance aux sels élevés :
Pelargonium, etc...
Le fertilisation proprement dite
il est important :
= a/ De fertiliser en tenant compte du cycle végétatif,
= b/ De la bonne concentration de fertilisant,
mais également d'utiliser le bon engrais
= c/ De l'espèce ou genre,
= d/ Du climat,
= e/ De l'état sanitaire de la plante,
= f/ De l'état du milieu de culture.
= a/ - Ne pas faire d'apport fertilisant si la plante est au repos,
en dormance.
- Reprendre les apports d'engrais une fois la levée de dormance
- Faire des apports avec des engrais appropriés correspondant
au cycle végétatif, croissance, floraison, endurcissement.
= b/ - Utiliser le bon engrais à la bonne dose,
un Cymbidium n'aura pas les mêmes besoins
qu'un Phalaenopsis. voir là : ☚
= c/ - Renseignez vous sur les besoins nutritifs des genres
voir des espèces cultivés ;
ces besoins peuvent êtres très variables aussi bien
en concentration qu' en fréquence.
= d/ - Il est important de tenir compte du climat ou saison,
ainsi,
il serait préférable de ne pas fertiliser si les températures
sont trop hautes ou trop basses ;
de même, si la plante ou les plantes manque de lumière
(été, hiver sous nos latitudes).
= e/ - Ne jamais fertiliser une plante dont l'état sanitaire
n'est pas satisfaisant pensant améliorer la situation ;
bien au contraire.
Les seuls exceptions sont dans le cas des chloroses.
= f/ - Arrêter tout apport de fertilisant sur un milieu de culture
très dégradé.
De même, ne pas faire d'apport d'engrais dans un milieu
de culture sec, phénomène d'osmose ;
milieu le moins concentré (hypotonique) en solutés vers celui le plus concentré (hypertonique) ;
pouvant causé une déshydratation des cellules de la plante,
brûlure des racines.
- Il est important d'effectuer un bon rinçage du milieu de culture
par arrosage à l'eau claire si les apports d'engrais se font
à chaque arrosage.
Certains utilisent cette technique qui consiste à effectuer
des apports d 'engrais à faible dilution lors de chaque
arrosage.
Malgré ces très faibles apports,
je recommande :
Apport d'engrais, ceci trois fois de suite puis arrosage
à l'eau claire au quatrième et voir même au cinquième
arrosage afin de bien rincer le milieu de culture,
pour reprendre trois arrosage avec fertilisant trois fois
de suite, etc...etc...
Il faut savoir que si un excès de sel est néfaste aux plantes,
il accélère également la dégradation du milieu de culture.
Certains milieux de culture ou supports de culture peuvent
également fixer les sels, risquant la "saturation". voir là :
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