Hommage à tous les professionnels du végétal.

- MALADIES CRYPTOGAMIQUES : généralité.







Les champignons phytopathogènes


I / Généralité

= MORPHOLOGIE et BIOLOGIE DES CHAMPIGNONS

L'appareil végétatif des champignons est,
dans la majorité des cas, constitué par des filaments
très fin appelés " mycélium ".

Certains champignon cependant,
possèdent un appareil végétatif non filamenteux
et se présente alors sous forme d'une masse gélatineuse
de plus ou moins grande taille appelée " plasmodes ".

Ces végétaux sont dépourvus de chlorophylle
et ne peuvent donc pas fabriquer eux-mêmes
des matières organiques à partir des matières minérales
puisées dans le sol,
il sont donc condamnés à les fabriquer à partir
de celles d'autres organismes, vivants ou morts.

Les champignons sont donc :
- soit des parasites d'organismes vivants,
   les plus nuisibles ;
- soit des saprophytes transformant les matières
   organiques mortes (ex. : humus, débris de végétaux...) ;
- soit les deux à la fois.

Quels que soient les cas,
le mycélium sécrète des enzymes qui rendent les matières organiques
étrangères absorbables pour le champignon.

Suivant les espèces, le mycélium est localisé :



- dans le sol, plus précisément dans les matières organiques
   mortes, c'est le cas des saprophytes (1) ;

- à la surface des plantes dans lesquelles il n'envoie que
  des suçoirs alimentaires, c'est le cas des parasites
  ectophytes (4) ;

- à l'intérieur des plantes, entre les cellules dans
  lesquelles il plonge des suçoirs, c'est le cas des
  parasites endophytes intercellulaires (3) ;

- à l'intérieur des plantes, dans les cellules mêmes,
  c'est le cas des parasites endophytes intra-cellulaires (2).

La croissance du mycélium se fait soit par allongement de l'extrémité
des filaments pour les phycomycètes,
soit par création de nouvelles cellules aux extrémités pour les septomycètes.



= REPRODUCTION DES CHAMPIGNONS

Sans entrer dans le détail,
Un grand nombre de champignons possèdent
deux modes de reproduction :

- l'un, dit asexué ,
  consiste en la création de petites cellules
  ou spores se détachant facilement du végétal
  et capables de former de nouvelles colonies si,
  par chance,
  elles tombent sur un support favorable ;
  ces spores portent le nom de conidies.


Exemple dans le cas des phycomycètes :
Formation de conidies portées, en général,
à l'extrémité de filaments spéciaux appelés conidiophores.
Lorsque ces spores entrent en contact avec de l'eau,
leur contenu se divise pour donner une ou plusieurs dizaines
de petits organismes qui,
une fois libérés,
sont capables de se déplacer en milieu liquide grâce à des flagelles ;
cette mobilité pouvant conduire à une confusion avec de petits
animaux les a fait appeler zoospores ;
ces dernières ont ainsi la possibilité de gagner par leurs propres
moyens les plantes qui servent habituellement d'hôtes à l'espèce.
On constate donc que l'eau joue un rôle primordial
dans le mode de dispersion des champignons appartenant à ce groupe.
Il faut cependant noter qu'un certain nombre de phycomycètes
portent des conidies capables,
suivant les conditions ambiantes,
soit de donner des zoospores,
soit de germer directement si elles entrent en contact
avec un végétal pouvant les héberger.



Reproduction asexuée : Phycomycètes
Phytophthora cactorum.





Reproduction asexuée :
Septomycète, conidies & sites de formation.
Pycnide du Sphaeropsis visci.

Reproduction asexuée :
Septomycète, conidies & sites de formation
Acervule du Marssonina rosae.


Reproduction asexuée :
Septomycète, conidies & sites de formation
Coussinet de Fusarium oxysporum.




- L'autre, dit sexué, plus compliqué,
se caractérise par la fusion de deux cellules sexuées aboutissant,
à plus ou moins brève échéance,
à la formation d'un œuf constituant lui-même une spore
ou permettant la formation de celle-ci ;
les spores d'origine sexuée appelées oospore
ont un rôle identique à celui des conidies mais sont
généralement pourvues d'une longévité supérieure.


Exemple dans le cas des phycomycètes :
En général ce mode de reproduction survient lorsque
les conditions de milieu deviennent défavorables pour le champignon
ou bien lorsque les aliments se raréfient (mort du végétal support).
L'oospores, dans la majorité des cas, ne germe pas immédiatement ;
on la retrouve dans le sol après décomposition des tissus végétaux
qui l'emprisonnaient,
elle y reste en vie ralentie pendant des mois, voire des années,
jusqu'à ce que les conditions du milieu redeviennent favorables.
Ce sont donc les oospores qui sont responsables de la survie
des phycomycètes.



Reproduction sexuée :
Phycomycètes
Pythium ultimum




Reproduction sexuée :
Ascomycètes




Reproduction sexuée :
Basidiomycètes
rouille du genre Puccinia


















= CONDITIONS DE DÉVELOPPEMENT
Pour que les champignons se développent,
il faut qu'un certain nombre de conditions soient réunies ;
parmi les principales,
on peut citer la température ;
l'humidité du sol ou de l'air et la qualité du substrat nutritif.


Température :
Bien que l'on ne puisse pas fixer une température permettant
le développement optimum de l’ensemble des champignons,
on peut cependant remarquer que ce sont surtout les températures
moyennes et élevées qui conviennent à la plupart d'entre eux.
Pourtant,
les faibles températures,
en diminuant la vigueur des végétaux,
permettent à certains champignons de surmonter
la résistance de ces derniers.


- L'eau :
Les sols desséchés sont impropres au développement
des champignons,
un minimum d'humidité leur est nécessaire,
l'humectation du sol devant même être très importante
pour permettre à certains de proliférer (phycomycètes).
A l'exception de certains parasites tels que les oïdiums,
les champignons réclament une hygrométrie importante.


- Substrat nutritif :
Si quelques champignons parasites sont capables
d'attaquer un grand nombre de plantes,
voire même de se contenter de matières organiques mortes (botrytis),
ces végétaux sont dans l'ensemble plus ou moins étroitement
spécifiques (propre à une espèce ou un genre de plantes bien défini),
de sorte que si leur plante-hôte d'élection vient à disparaître,
ils sont incapables de se maintenir sur les plantes du voisinage.



= FORMES DE RÉSISTANCE
Si l'une des conditions précitées devient défavorable,
certaines particularités biologiques permettent aux champignons
de résister en se mettant en vie ralentie :
- Sous forme d'oospores ( phycomycètes).

- Sous forme de conidies qui,
  lorsqu'elles tombent sur un substrat défavorable,
  ont la faculté de s'enkyster
  (concentration du cytoplasme, épaississement de la membrane...),
  ces conidies résistantes portent le nom de chlamydospores
  (ex. : les fusarium).

- Sous forme d'un mycélium à membrane plus épaisse,
  apte à résister en particulier au froid (ex. : les Oïdiums).

- Sous forme d'un mycélium en pelote pour former des organes
  grossièrement sphériques,
  à écorce épaisse et noire,
  appelés sclérotes capables de rester dans le sol envie ralentie
  pendant plusieurs années (ex. : Botrytis ; Verticillium...).



= PHASES DE DÉVELOPPEMENT DES MALADIES
On peut sommairement diviser le développement d'une maladie
en quatre phases distinctes.

A/ La dissémination :
Cette phase commence au moment de la libération des spores
jusqu'au moment où ces dernières entrent en contact avec un organe
d'une plante susceptible d'être parasitée par le champignon.
Parmi les principaux agents de dissémination, on peut citer le vent,
l'eau (pluie ; ruissellement ; arrosage ; vaporisation), les insectes,
les nématodes, l'homme, les débris végétale.


B/ La pénétration :
C'est la période qui sépare la germination des spores
de l'installation du mycélium à l'intérieur des tissus végétaux
en pénétrant soit par l'orifice des stomates (ex. : Mildiou) ;
soit le filament germinatif a la possibilité de détruire
une cellule épidermique (ex. : botrytis) ;
soit par des blessures telles les cicatrices foliaires fraîches,
les plaies de toutes origines (ex. : Chancre) ;
enfin,
par la faculté de certaines spores qui peuvent être directement
inoculées par des nématodes du sol (ex. : fusarium).


C/ L'incubation :
Ce terme recouvre la période pendant laquelle le mycélium
se développe à l'intérieur des tissus végétaux sans provoquer
sur la plante de symptômes visibles.


D/ L'apparition des symptômes :
Les symptômes sont des modifications morphologiques anormales
intéressant l'aspect extérieur de la plante.
Ces symptômes peuvent avoir deux origines :
Rupture de l'équilibre entre l'agressivité du champignon
et la résistance à l'invasion opposée par la plante ;
ceci se traduit par l'apparition de lésions affectant certains organes,
voire la totalité du végétal (jaunissement ; dessèchement ;
flétrissement ; chute des feuilles...).
Apparition des organes de fructification du champignon à
l'extérieur de la plante (revêtement pulvérulent de spores...).



II/ Classification des symptômes
     causés par les champignons

Les symptômes provoqués par les champignons parasites
sont très variés,
on peut cependant les classer en deux grands groupes :

Ceux qui résultent de l'action parasitaire (1).
Ceux qui permettent de voir directement les champignons (2).


= SYMPTÔMES RÉSULTANT DE L'ACTION
   PARASITAIRE DES CHAMPIGNONS (1)

A/ LES POURRITURES :
Elles se traduisent par la digestion des tissus végétaux,
consécutive à la production de substances chimiques dissolvantes
(enzymes) par le parasite.
Deux formes de pourriture peuvent être observées :


- Les pourritures humides
  Elles sont caractéristiques des champignons pourvus
  d'un arsenal enzymatique puissant déterminant
  la destruction très rapide des membranes végétales ;
  le contenu cellulaire liquide (cytoplasme)
  s'échappant alors des cellules,
  donne cet aspect humide aux lésions.
  Parmi les champignons responsables de tels dégâts,
  on peut citer de nombreux phycomycètes agents
  des fontes des semis et des boutures (Phythium ; Phytophthora...)
  et quelques ascomycètes tels que l'Ovulinia azaleae

  et le Botrytis cinerea.

- Les pourritures sèches
  Elles sont dues à des champignons progressant plus lentement
  à l'intérieur des tissus végétaux,
  les cellules se déshydratent lentement tout en prenant des couleurs
  variées suivant les parasites en cause (noir; brun...).



B / LES NÉCROSES :
Ce terme recouvre des symptômes assez voisins des pourritures
sèches et est utilisé de préférence lorsque l'action du parasite
se traduit par une mort rapide des cellules accompagnée
d'une diminution importante du volume des tissus atteints ou même
par la disparition de ces derniers.
Tous les organes des plantes peuvent être touchés :

- Pseudobulbes,
  les nécroses évoluent en lésions corrodantes, chancreuses,
  qui s'enfoncent dans la chair de ces organes.


- Feuilles,
  les nécroses déterminent le dessèchement rapide
  du limbe en plages ou taches souvent bien délimitées.
  Parfois l'apparition de ces dégâts est précédée
  par le symptôme " tache d'huile " caractéristique
  de nombreux mildious.
  Un très grand nombre de champignons provoquent
  des nécroses foliaires ; dans certains cas,
  les tissus malades se détachent du limbe,
  les perforations qui en résultent portent le nom de " criblures ".


- Fleurs,
  les symptômes sont voisins de ceux relevés
  sur les feuilles et se caractérisent également
  par des taches desséchées de plus ou moins grandes dimensions ;
  les plus petites étant les lésions ponctiformes (en forme de points)
  provoquées par le Botrytis sur les sépales que les producteurs
  désignent par le terme de " picote des fleurs ".


C/ LES FLÉTRISSEMENTS
     ET LES CHUTES DES FEUILLES :
Ce type de manifestation peut avoir deux origines :

1- Action directe du parasite :
a) La destruction des racines par des champignons
    entraîne généralement le flétrissement des parties herbacées,
    ces derniers n'étant plus ravitaillées en eau et sels minéraux.


b) L'obstruction des vaisseaux des plantes par certains
    champignons provoque également des flétrissements
    définitifs ou réversibles qui se manifestent en général
    pendant les heures de forte évaporation
    ( Fusarium oxysporum et Verticillium albo-atrum
    sur un grand nombre de plantes ).

2- Action indirecte :
Le flétrissement et la chute des feuilles peuvent être consécutifs
à un empoisonnement des cellules végétales
par des substances toxiques (toxines) sécrétées par un champignon
parasite présent dans les racines ou à la base de la tige
et véhiculées par la sève
(ex.: acide fusarique synthétisé par Fusarium oxysporum).



D/ LES MODIFICATIONS DE COULEUR DES FEUILLES :
Les altérations les plus fréquentes
sont les " jaunissements du limbe " dus à la destruction
de la chlorophylle par le champignon lui-même
ou par des toxines sécrétées dans les vaisseaux
comme nous venons de le voir.
L'invasion des racines par un cryptogame parasite peut avoir
les mêmes conséquences.
Il faut remarquer que l'asphyxie des racines poussant
dans un substrat gorgé d'eau peut provoquer
des dégâts semblables.

La maladie peut se manifester par une
" pigmentation anormale " du limbe,
c'est par exemple le cas du rougissement de la face
supérieure des feuilles observé pour la rouille du Mahonia
(Cumminsiella sanguineaet du rougissement limité
à une auréole ou à une marge autour
des nécroses foliaires (Phyllosticta).

Parfois,
les feuilles prennent un aspect " plombé ",
on désigne par ce terme l'apparence légèrement argentée
que prend l'épiderme foliaire (Stereum purpureum).



E/ LES MALFORMATIONS :
Elles peuvent affecter tous les organes aériens des plantes.

- Sur les feuilles,
  on remarque parfois un grand nombre de " cloques ",
  c'est-à-dire des déformations du limbe,
  concaves sur une face et convexes sur l'autre ;
  ces cloques peuvent intéresser une grande partie du limbe
  qui se " chiffonne " et se pigmente,
  le plus souvent en rouge.
  Dans certains cas,
  les feuilles sont entièrement crispées.

- Sur les fleurs,
   les déformations sont plus rares.



F/ LES DIMINUTIONS DE VIGUEUR :
Elles se traduisent par une croissance ralentie,
voire la formation de plantes naines et chétives comme
c'est le cas pour les plantes infectées par Peronospora.
La présence de champignons ( Verticillium ) dans le système
vasculaire des plantes entraîne souvent
des " rabougrissements ",
signes avant-coureurs de la mort des sujets.
Tous ces symptômes s'accompagnent généralement
d'une floraison plus réduite, voir absente.



= SYMPTÔMES PERMETTANT DE VOIR
   LE CHAMPIGNON RESPONSABLE ( 2 )

A/ LES CROÛTES :
Ce sont des amas mycéliens plus ou moins épais
qui se développent à la surface des feuilles
ou bien sous l'épiderme.
La plupart du temps,
le mycélium présente une membrane plus épaisse
et le plus souvent colorée en noir ( maladie des taches noires ).



B/ LES GRANULATIONS :
Ce sont également des amas mycéliens,
stériles dans certains cas,
fertiles dans d'autres.


1- Amas stériles :
Ils constituent des masses sphériques ou difformes
qui se colorent progressivement en noir.
On les rencontre à la surface des organes végétaux parasités
par certains champignons ;
ils portent le nom de sclérotes ;
ces derniers peuvent être énormes ( 1 cm à 1.5 cm
de diamètre pour ceux de Sclerotinia sclerotiorum)
ou bien minuscules ( 1 à 4 mm pour les sclérotes de Botrytis cinerea,
et encore moins pour les microsclérotes de Verticillium albo-atrum).


2- Amas fertiles :
Ce sont des granulations minuscules,
renfermant des spores,
qui se forment à la surface des lésions causées
par les champignons ou bien sous l'épiderme
qui finit par éclater (pycnides des septorioses).



C/ LES FEUTRAGES MYCELIENS :
Là encore on peut faire la distinction entre les feutrages stériles
et les feutrages fertiles.

1- feutrages stériles :
Ils sont constitués par des filaments mycéliens indépendants
les uns des autres,
ce qui confère à l'ensemble un aspect cotonneux caractéristique.
Le feutrage peut être dense comme pour les formations blanches
rencontrées à la base des tiges attaquées par Sclerotinia sclerotiorium,
ou au contraire ténu comme celui résultant de l'invasion du collet
des plantes par certains phycomycètes
(Phytium debaryanum ; Phytophtora cactorum...).


2- feutrages fertiles :
Ils sont formés de filaments mycéliens portant des spores,
ce qui donne à l'ensemble un aspect poussiéreux ou farineux
(ex. : revêtements blancs des oïdiums ou gris des Botrytis).



D/ LES CHARBONS :
Ils correspondent à la formation en plus ou moins
grande quantité d'une poudre noirâtre constituée
par des spores.
Cette poudre peut être enfermée dans l'épaisseur du limbe
et n'apparaître que par transparence,
sa libération n'intervenant qu'après la mort des feuilles
grâce à la rupture de l'épiderme ;
dans d'autres cas,
elle est associée à des malformations comme
les énormes galles.



E/ LES ROUILLES :
Le symptôme le plus répandu et le plus caractéristique des rouilles
est sans doute la présence en grand nombre de pustules
pulvérulentes ( jaunes ; oranges ; brunes ou noires ) à la face
inférieure des feuilles ;
ces pustules peuvent être dispersées au hasard ou au contraire,
disposées régulièrement en colonies concentriques.
D'autres symptômes sont caractéristiques des rouilles,
ce sont ceux rencontrés au stade aecidiospores
d'un certain nombre d'entre elles ;
à ce stade on remarque également des pustules pulvérulentes,
la plupart du temps oranges et peu nombreuses ;
la différence essentielle réside dans le fait qu'en général,
ces lésions sont entourées par une membrane blanchâtre
de forme variable (petite collerette crénelée ;
long voile dilacéré ou lanterne pointue s'ouvrant par
des fentes longitudinales).


F/ LES COLONIES MYCÉLIENNES COLORÉES
    VUES EN TRANSPARENCE SOUS LA CUTICULE
    ÉPIDERMIQUE :
Pour ces maladies,
le mycélium a une croissance rayonnante régulière,
si bien que les taches sont souvent circulaires.
La périphérie des colonies est typiquement fibrilleuse (denticulée).



III/ Méthodes de lutte
      contre les champignons


Les méthodes utilisées pour lutter contre les champignons parasites
des plantes s'appuient, selon les espèces,
sur leurs particularités biologiques et sur leurs exigences
de développement.

Actuellement ces méthodes font appel à des techniques chimiques
utilisant des produits à action fongicide,
et à des techniques culturales dont le rôle principal est d'enrayer
l'implantation ou le développement parasitaire par procédés simples.


= ÉLIMINER LE CHAMPIGNON
Ce résultat peut être obtenu de deux façon,
soit en tuant le parasite,
soit en séparant les parties malades (contenant le champignon)
des parties saines à protéger ;
ces méthodes sont dites curatives.


A/ TUER LE CHAMPIGNON :
Trois types d'action peuvent être envisagés
suivant les parasites en cause.

1- Champignons se conservant dans le sol :
Nous avons vu que certains d'entre eux pouvaient reprendre
leur activité à partir d'organes résistants restés dans le sol
tels que spores enkystées ; mycélium saprophyte ; sclérotes...
Pour ceux-là,
la méthode la plus simple consiste à désinfecter le milieu de culture,
c'est-à-dire à tuer tous ces organes.
Dans ce but,
on peut avoir recours à des produits chimiques très toxiques
que l'on incorpore au milieu ou la désinfection avant le rempotage.
Ces méthodes sont en général très efficaces ;
il faut cependant remarquer qu'après un tel traitement,
le milieu est biologiquement mort et qu'une re-contamination
peut avoir des conséquences très graves ;
en effet,
rien ne s'oppose alors au développement du nouveau venu
(pas d'organisme antagoniste créant un équilibre écologique) qui,
s'il est parasite, peut provoquer une maladie foudroyante.

2- Champignons se développant à la surface des plantes :
Mis à part les oïdiums,
peu de champignons appartiennent à ce groupe.
On utilise contre ces parasites des produits chimiques fongicides
à action de contact capables de détruire directement le mycélium
et les spores.
Malheureusement le mycélium de la plupart de ces organismes
est résistant,
ce qui oblige à recourir à des produits dont l'efficacité fongicide
est contrebalancée par leur phytotoxicité
(Permanganate de potassium).


3- Champignons se développant à l'intérieur des plantes :
La mise au point de certains produits fongicides susceptibles
d'être absorbés sans dommage par la plante donne la possibilité
de tuer le mycélium ou de stopper son avance à l'intérieur des végétaux.
Ces produits ont reçu le nom générique de systémiques et constituent
un réel progrès dans la lutte contre les parasites.


B/- SÉPARER LES PARTIES MALADES
      DES PARTIES SAINES :
Ces techniques peuvent être envisagées dans un but curatif,
mais seulement pour les parasites à extension lente.
Pour cela,
il faut extraire le foyer à partir duquel le mycélium se propage
ainsi que les tissus sains périphériques pour être sûr
que tout le mycélium est éliminé.



= EMPÊCHER LE CHAMPIGNON DE PÉNÉTRER
Toutes les méthodes de lutte qui s'y rattachent sont préventives,
elles consistent à pulvériser un produit fongicide approprié qui,
en détruisant le filament germinatif des spores dès sa formation,
empêche celui-ci de s'introduire à l'intérieur des tissus végétaux.

Les difficultés varient selon le mode de pénétration du parasite
dans la plante :


A/ CHAMPIGNONS PÉNÉTRANT A TRAVERS
     L’ÉPIDERME (STOMATES OU CUTICULE) :
Les parasites de ce groupe représentent un danger permanent,
du moins tant que les feuilles ou les parties herbacées sont présentes.
Compte tenu d'une part,
qu'au bout d'un certain temps le produit peut perdre son efficacité
ou être lavé par les arrosages,
et d'autre part,
que les plantes en croissance fabriquent constamment de nouvelles
feuilles par conséquent non protégés,
nous sommes donc obligés de répéter périodiquement
ces traitements si nous voulons être à l'abri de toute contamination.


B/ CHAMPIGNONS PÉNÉTRANT PAR DES BLESSURES :
Pour ces parasites,
il faut intervenir immédiatement après la formation des blessures
ou du moins dans les délais les plus brefs.
La difficulté réside dans le fait que la détection de certaines
blessures accidentelles est difficile.
Certaines périodes de traitement sont faciles à déterminer,
ce sont principalement celles portant sur la protection
des lésions naturelles (chutes des feuilles...).


3/ EMPÊCHER LA DISSÉMINATION DU CHAMPIGNON
Le but de cette méthode est d'empêcher que le parasite
présent dans les parties malades ait le temps de fructifier,
donc de produire des spores capables de contaminer
des organes ou des plantes saines.
- Élimination des feuilles portant des lésions parasitaires sur
   les plantes ;
- Ramassage et destruction des feuilles mortes ;
- Destruction des résidus de culture ;
- Désinfection des pots ou supports de culture ;
- Désinfection des outils. 


= A SAVOIR

L'abaissement des températures, associé à d'autres facteurs
(ventilation réduite ; augmentation de l'humidité ;
condensation sur les fleurs, les feuilles...)
favorise de nombreux champignon :

- Agents des mildious, des Botrytis...
  (température optimale, +18°C).

- Au niveau du sol,
  ce sont les Pythium (températures, +15°C, +18°C),
  les Rhizoctonia (température, +15°C) qui sont à redouter.

Au contraire,
les champignons comme les Oïdium ou le Phytophtora cryptogea,
les Fusarium, les Verticillium ;
sont limités dans leur développement
(température optimale située entre +18°C à +28°C).

La serre est un écosystème particulier,
un milieu tamponné,
une sorte de " bocal biologique " présentant
les caractères suivants :

- Situation climatique du type " anti-cyclonique "
  propice au développement des champignons
  phytopathogènes.

- Rapport " surface général "
  (tablettes, allées, canalisations, parties vitrées...) sur
  " surface de culture " élevé ;
  d'où, de nombreux sites de conservation potentiels
  qui augmentent les probabilités de contamination.
  En claire,
  toutes les surfaces qui ne sont pas systématiquement traitées
  et où les spores peuvent s'y trouvées.

- Facteurs de dissémination nombreux et variés :
  Nématodes, Aleurodes, Pucerons, Acariens, poussières,
  personnes (chaussures, vêtements...) facilitant les chances
  de survie et de développement.

On peut remarquer que le fait de limiter l'hygroétrie
par une bonne aération ou par l'adoption d'une densité de plantation
plus faible permet de diminuer la vigueur,
sinon d'empêcher l'installation d'un grand nombre de
parasites.


Il est important d'avoir un bon suivit dans la fumurisation de vos plantes.
Cela permet d'avoir des sujets vigoureux moins vulnérables aux parasites.


IV/ Quelques produits anticryptogamiques
      (ou fongicides)

En gris : la matière active.
En jaune : spécialité commerciale (nom commercial).
En orange ( dans l'ordre ) :
commercialisé par - autorisation de vente -
concentration de la matière active.

Il faut tenir compte d'une possibilité de phytotoxicité
des produits sur les cultures de serres,
il faut donc faire des essais ou bien se renseigner sur la
           compatibilité ainsi que de la concentration du produit
           avec la plante à traiter.
           Certains des produits cités ci-dessous ont put êtres mis
           sur la liste des interdit de vente ou d'utilisation.

Conditions d'utilisation :

WG = granulés à disperser dans l'eau :
           formulation constituée de granulés
          destinée à être appliquée après délitage
          et dispersion dans l'eau.


WP = poudre mouillable :
          formulation pulvérulente destinée à être
          dispersée dans l'eau en vue de son application.


WS = poudre mouillable pour traitement humide
          ( poudre destinée à être appliquée sur semence
          sous forme de bouillie aqueuse concentrée).


SP = poudre soluble dans l'eau.

SC = suspension concentrée de matière(s)
         active(s) dans un liquide,
         pour emploi après dilution dans l'eau.


DP = poudre pour poudrage.

DS = poudre pour traitement des semences à sec.

Je vous conseille vivement
de toujours suivre
les recommandations du fabricant.


- benomyl

Benlate              Du Pont de Nemours 6900098 50%

Benlate 50 DF   Du Pont de Nemours 8700608 50%

C14H18N4O3 L( butylcarbamoyl-1 benzimidazolyl-2 ) carbamate de méthyle.

Ce fongicide se présente sous la forme d'un solide cristallin incolore non volatil.
Solubilité dans l'eau : 2mg/L à 25°C.
Il est doté de propriétés systémiques et d'une bonne persistance d'action.
Il agit préventivement mais aussi curativement.
Non phytotoxique, il possède en plus l'avantage de ne pas tacher la végétation.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion :>10000 mg/kg.

Utilisation :
Cercosporiose ; Fusariose ; Moniliose ; Oïdium ; Pourriture grise ;
Rougeot parasitaire ; Anthracnose ; Septoriose ; Gale rugueuse.

Conditions d'emploi :
WP ou WG suivant la spécialité commerciale.
Son utilisation répétée entraîne l'apparition de souches résistantes.



- captane

Phytocape          Bayer France 6700295 83%

Ugécap 83         Sipcam-Phyteurop 7300097 83%

C9H8CI3NO2S ou N-( trichlorométhylthio )
tétrahydro-3a,4,7,7a soindolinedione-1,3.

Ce fongicide de la famille chimique des phtalimides,
se présente sous la forme d'un solide blanc crème,
très stable sauf en milieu alcalin.
Solubilité dans l'eau : < 0.5mg/L à 25°C.
Il agit curativement sur de nombreuses maladies cryptogamiques,
à l'exception des Rouilles.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 9000mg/kg.

Utilisation :
Tavelure ; Cloque ; Black-rot ; Mildiou ; Pourriture grise ;
Didymella ; Coryneum...

Condition d'emploi :
WP.
Peut provoquer des irritations de la peau.
Dangeureux pour les poissons.
Ne doit pas être mélangé à la bouillie bordelaise,
aux huiles blanches et aux oléoparathions.
L'utilisation répétée favorise dans certains cas le développement
des Acariens.



- dichlofluanide

Euparène        Bayer France 9400213 50%

C9H11CI2FN2O2S2 ou N'-dichlorofluorométhylthio N,N-diméthyl
N'-phényl sulfamide.

Ce fongicide, se présente sous la forme d'une poudre blanche,
pratiquement insoluble dans l'eau,
décomposé en conditions fortement alcalines.
Il agit par contact préventivement et curativement sur un grand nombre
de champignon de la vigne,
des cultures légumières et ornementales y compris sur les souches
résistantes de Botrytis.
Il possède une action secondaire sur acariens.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 500 à 2500mg/kg.

Utilisation :
Botrytis y compris sur souches résistantes ; Oïdium ; Mildiou ; Excoriose ;
Pourriture grise...

Conditions d'emploi :
WP.


- etridiazole

Aaterra M        Agro-Végétal 7200448 35%

C5H5CI3N2OS ou ( 5-éthoxy-3-trichlorométhyl-1,2,4-thiadiazol ).

Ce fongicide appartient à la famille chimique des thiadiazines.
Il se présente sous forme d'un liquide brun rougeâtre
avec une odeur légèrement persistante.
Solubilité dans l'eau : 200mg/L à 20°C,
soluble dans différents solvants organiques,
c'est un produit stable à la lumière, à l'oxygène et à la chaleur.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 1077mg/kg.

Utilisation :
Ce fongicide est actif sur les champignons du sol,
en particulier Pythium et Phytophthora.

Conditions d'emploi :
WP.
Les conditions d'application sont particulières suivant les plantes.
Se conformer aux recommandations du fabricant.



- ferbam

Ferbamate               Bourgeois 7400434 76%

C9H18FEN3S6 ou diméthyldithiocabamate ferrique.

Ce fongicide appartient à la famille chimique des dithiocarbamates.
Il se présente sous forme d'une poudre noire.
Solubilité dans l'eau : 130mg/L.
Il a tendance à se décomposer s'il est stocké trop longtemps
ou est exposé à l'humidité et à la chaleur.
En plus de son action fongicide,
il favorise la végétation, mais laisse sur les fruits un dépôt noir.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : > 17000mg/kg.

Conditions d'emploi :
WP.
Incompatible avec les sels de mercure ou de cuivre
et les bouillies basique.
Légèrement irritant pour les muqueuses et dangereux pour les poissons.



- folpel

Chimac Fol            Agriphyt 7400377 50%

Prodapel               Aprodas 7300212 50%

Prodapel Flo         Aprodas 8900571 500g/L

Mollona                Agrishell 7200493 50%

Acryptane             Bayer France 6700315 50%

Acryptane 500      Bayer France 8900705 500g/L

Myconyl                ICI Sopra 8900657 500g/L

Foltazip                 Interphyto 7600127 50%

Folpan                   Makhteshim-Agan France 8500206 50%

Folpan SC             Makhteshim-Agan France 8900620 500g/L

Ryl spécial fluide     Sédagri 7700741 700g/L

Foltane                   Sipcam-Phyteurop 6900381 50%

C9H4O2NSCI3 ou (trichlorométhylthio)-2 insoindolinedione-1,3.

Ce fongicide se présente à l'état technique sous la forme d'une poudre
jaune pratiquement insoluble dans l'eau (1mg/L).
Il est actif sur un grand nombre de champignons parasites.
Il est doté d'une bonne persistance et d'une action stimulante
sur la végétation.
Il s’hydrolyse lentement dans l'eau mais rapidement à la chaleur
et en milieu alcalin.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : > 10000mg/kg.

Utilisation :
Tavelure ; Mildiou ; Excoriose ; Rougeot parasitaire ; Black-rot.
Conditions d'emploi :
WP ou SC suivant la spécialité commerciale.
Incompatible avec les produits huileux (risques de phytotoxicité) et
avec les produits alcalins.
Utilisé pour lutter contre le Mildiou de la vigne,
il a également une action intéressante contre la Pourriture grise.
Légèrement irritant pour la peau, les yeux et les muqueuses.
Dangereux pour les poissons.



- furalaxyl

Fongaride               Ciba-Geigy 8100382 25%

C17H19NO4 ou N-( 2,6-diméthyl-phényl)-N-(2'-N-furoyl )
alalinate de méthyle.

Ce fongicide appartient à la famille chimique des acylalanines.
il se présente sous la forme d'un solide cristallin blanc,
soluble dans la plupart des solvants organiques.
Solubilité dans l'eau : 230mg/L à 20°C.
Il est absorbé par les racines et est doté de propriétés systémiques.
Il est actif contre les champignons oomycètes et notamment contre
les Pythium et Phytophthora.
Il possède une longue persistance d'action
( plusieurs semaines à plusieurs mois ).
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 940mg/kg.

Utilisation :
Pythium ; Phytophthora.
Conditions d'utilisation :
WP.
- Par incorporation au milieu de culture : 25 à 100g de m.a./mètre cube.
- En arrosage : 2.5 à 10g/mètre carré.
- En trempage : 0.4kg/hl.



- iprodione

Kidan                Rhodiagri-Littorale 8100202 250g/L

Rovral               Rhodiagri-Littorale 7500037 50%

Rovral flo          Rhodiagri-Littorale 8800636 500g/L

Rovral green     Rhône-Poulenc espace verts 8800065 250g/L

C13H13O3N3CI2 ou isopropylcarbamoyl-1( dichloro-3,5 phényl )-
3 hydantoïnes.

Ce fongicide, appartient à la famille chimique des hydantoïnes.
Il se présente sous forme d'un solide cristallin incolore.
Solubilité dans l'eau : 13mg/L à 20°C.
Il agit préventivement par contact en inhibant la germination
des spores ou en bloquant le développement du mycélium.
Il possède une efficacité sur de nombreux champignons
( Botrytis ; Sclerotinia ; Monilia ; Helminthosporium...).
Il n'est pratiquement pas absorbé par le feuillage des plantes.
Absorbé par les racines ou incorporé au sol,
il est rapidement métabolisé.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 3500mg/kg.

Utilisation :
Pourriture grise ; Sclérotiniose ; Alternariose ; Moniliose ;
Corticium fuciforme .

Conditions d'emploi :
SC ou WP suivant la spécialité commerciale.
Suivre les recommandations du fabricant.



- mancozèbe

Agrizeb                                Agriphyt 9100219 80%

Pennflo                                Agrishell 8500036 455g/L

Penncozeb                           Atochem Agri 8100198 80% (conseillé)

Penncozeb DG                    Atochem Agri 8700525 75%

Trimanoc bleu                      Atochem Agri 8700166 70%

Trimanoc DG                       Atochem Agri 8700702 75%

Triziman M                          Atochem Agri 8400499 80%

Vondoflo                             Atochem Agri 9000799 455g/L

Manconyl DG                      DowElanco 8900376 75%

Manzate 200                        Du Pont de Nemours 8200167 80%

Némispor                             Enichem France 8100467 80%

Mancoplus                           J.S.B. 8300396 80%

Mancoplus                           DG J.S.B. 8600353 60%

Mancoplus liquide                J.S.B. 8500385 455g/L

Mancomacc                         La Cornubia 9000287 70%

Dithane DG                          La Quinoléine 8500075 75%

Dithane M45                       Quino La Quinoléine 6300050 80%

Manzocure                          Proval 8400433 80%

Dithane LF                          Rhodiagri-Littorale 7700288 455g/L

Dithane M45                       Rhodiagri-Littorale 6300001 80%

Dithane DG                         Rohm & Haas 8500075 75%

Dithane LF                          Rohm & Haas 7700288 455g/L

Dithane M45                       Rohm & Haas 6300001 80%

Milcozèbe                           Sipcam-Phyteurop / Rohm &
                                           Haas 8700177 80%

Sandozèbe                          Sandoz Agro 6600289 70%

Sandozèbe pépite                Sandoz Agro 8800539 70%

Topnèbe                              Top 7900390 80%

Korzèbe DG                        Tradi-agri 8700665 60%

Korzèbe liquide                    Tradi-agri 8600455 455g/L

Korzèbe 80                          Tradi-agri 8100071 80%

Produit de coordination de l'ion zinc avec l'éthylène
bis-(dithiocarbamazte) de manganèse.
Ce fongicide de la famille chimique des dithiocarbamates,
bien que voisin du manèbe,
se caractérise par une meilleure efficacité et
une plus grande sélectivité.
A l'inverse du manèbe,
il est recommandé pour le traitement des arbres fruitiers,
des cultures légumières et florales.
Fongicide préventif de contact, multisite,
il inhibe la germination des spores.
Pratiquement insoluble dans l'eau,
il est doté d'une excellente persistance.
Son efficacité est indépendante de la température et n'est pas liée
à la circulation de la sève.
Il présente une certaine action frénatrice vis-à-vis des acariens.
Roxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : > 8000mg/kg.

Utilisation :
Cercosporiose ; Ramulariose ; Rouille ; Septorioses ; Rouille brune ;
Carie ; Fusariose ; Mildiou ; gale argentée ; Excoriose ; Black-rot ;
Rougeot parasitaire ; Tavelures ; Cylindrosporiose ; Helminthosporiose ;
Charbon nu ; Anthracnose ; Maladie des taches pourpres ;
Rouille blanche ; Ascochytose ; Rouge du pin.

Conditions d'emploi :
WP ; WG ou SC suivant la spécialité commerciale.
Produit irritant pour la peau, les yeux et les muqueuses.
Dangereux pour les poissons.



- manèbe

Manogil CP 88                 Agriphyt 8300122 80%

Prodanate                         Aprodas 7200316 80%

Granéor                            Atochem Agri 8500017 70%

Granéor 75                       Atochem Agri 8800848 75%

Manéor                            Atochem Agri 8200048 435g/L

Stabineb 80                      Atochem Agri 8000150 80%

Stabineb DG 75%            Atochem Agri 9000802 75%

Trimangol PM                  Atochem Agri 7700220 80%

Manganil 80                     Bourgeois 7000073 80%

Trimangol poudrage         Bourgeois 6300041 10%

Calliman                          Calliope 8000564 80%

LAPA M 80                    L.A.P.A. 7300378 80%

Organil 66 L                    Procida 8800151 400g/L

Organil 66 M                  Procida 8100538 80%

Bograin DF                     Rohm & Haas 9000113 75%

Dithane M 22 A              Rohm & Haas 6000092 80%

Manup DF                     Rohm & Haas 8900140 75%

Simitar DF                     Rohm & Haas 9000114 75%

Rémasan                        Sédagri 7100044 80%

Bograin DF                    Sipcam-Phyteurop 9000113 75%

Mandane 2000              Sipcam-Phyteurop 880805 80%

Topmaneb                     Top 7800642 80%

Adianèbe 80 WP          Tradi-agri 7800797 80%

Manovit                        Vital 6300456 80%

( C4H8MnS4N2)x ou N,N'-éthylèn bis (dithiocarbamate) manganeux.
Ce fongicide de la famille chimique des dithiocarbamate,
est actif sur un grand nombre de champignons.
Très voisin du zinèbe,
son efficacité est toutefois supérieur.
Peu soluble dans l'eau,
il est dégradé en présence d'humidité et en milieu acide.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 6750mg/kg.

Utilisation :
Mildiou ; Tavelures ; Rouille ; Cylindrosporiose ; Anthracnose ;
Septoriose ; Maladie des taches noires ; Rougeot parasitaire ;
Excoriose ; Black-rot.

Conditions d'utilisation :
WP ; WG ; SC ou DP suivant la spécialité commerciale.
Incompatible avec les composés phénylmercuriques
et le permanganate de potassium.
Dans certains cas on peut observer quelques symptômes
de phytotoxicité sur arbres fruitiers à pépins et sur jeunes
semis en cultures maraîchères ainsi q'une action frénatrice
vis-à-vis du développement des acariens.
Produit irritant pour la peau, les yeux et les muqueuses.
Dangereux pour les poissons.



- oxiquinoléine

Cryptonol liquide                La Quinoléine 6900224 140g/L
                                          (n'est plus homologué)

Dériclor                             Ciba-Geigy 8900194 140g/L

Maladies du sol                 Fertiligène 2000016 140g/L
                                         (n'est plus homologué)

C9H7OH ou 8-hydroxyquinoléine.
A partir de ce fongicide de synthèse,
dérivé de la quinoléine, est produit un sel ;
le sulfate neutre d'orthoxyquinoléine
(C9H7ON)2H2SO4 qui possède des propriétés
antiseptiques et bactériologique.
Soluble dans l'eau il est doté d'une action systémique.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 1200mg/kg.

Utilisation :
Traitement des milieux de culture :
champignons ; Pourridié des racines ;
Traitements généraux contre :
Alternaria ; Botrytis ; Fusariose ; Pythium.
Désinfection des locaux ; outils ; pots ou plaques.

Conditions d'emploi :
SL
Non phytotoxique.



- procymidone

Sumisclex                      ICI Sopra 7700353 50%

Sumisclex liquide           ICI Sopra 8100212 500g/L

C13H11CI3NO2 ou N-(3'-5' dichlorophényl)-
1,2-diméthyl-cyclopropane-1,2-dicarboximide.
Cette matière active appartient à la famille chimique
des dicarboximides.
Elle se présente sous forme d'un solide cristallin blanc,
soluble dans la plupart des solvants organiques,
stable à la lumière et à la chaleur.
Solubilité dans l'eau : 4.5mg/L.
Elle agit par contact,
préventivement par inhibition de la germination des spores
et blocage du mycélium,
curativement,
en stoppant la propagation du champignon.
Elle agit principalement sur les Pourritures grises dues
à Botrytis cinerea,
y compris sur les souches devenues résistantes
aux benzimidazoles.
Sont spectre d'activité s'étend également aux Sclérotinioses
et aux Monilioses.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 6800mg/kg.

Utilisation :
Alternariose ; Sclérotiniose ; Pourriture grise ; Moniliose.
Conditions d'emploi :
WP pour Sumisclex et SC pour Sumisclex liquide.



- propamocarbe

Prévicur N                    Agro-Végétal 8100444 722g/L

C9H21CIN2O2 ou
chlorhydrate du N-(3-diméthylaminopropyle)-
carbamate de propyle.
Ce fongicide appartient à la famille chimique des carbamates.
Il se présente sous la forme d'un solide cristallin incolore.
Sous forme de chlorhydrate,
il est très hygroscopique avec une solubilité dans l'eau >700g/L.
Absorbé par les racines et doté de propriétés systémiques,
il est actif à l'égard des champignons de la famille des Phycomycètes,
notamment Bremia ; Peronospora ; Phytophthora ; Pythium ;
Aphanomyces ; Pseudoperonospora.

Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 7860mg/kg.
Utilisation :
Toutes cultures.
Conditions d'emploi :
SL.


- propinèbe

Antracol                    Bayer France 6300014 70%

(C5H8N2S4Zn)x, ou
polymère de propylène bis (dithiocarbamate) zincique.
Ce fongicide, appartient à la famille chimique des dithiocarbamates.
Il se présente sous la forme d'une poudre crème pratiquement
insoluble dans l'eau et les solvants organiques.
Il est décomposé en conditions acides ou fortement alcalines.
Il agit par contact préventivement sur un grand nombre de champignons.
Il possède une longue persistance d'action.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 8500mg/kg.

Utilisation :
Mildiou ; Excoriose ; Black-rot ; Rougeot parasitaire ; Tavelures ;
Anthracnose ; Entomosporiose ; Septoriose ; Alternariose ; Rouille.

Conditions d'emploi :
WP.
Dangereux pour les poissons.



- quintozène

Trifusol 30                             Bourgeois 6300199 30%

Cryptonol spécial E                La Quinoléine 73000319 30%

C6CI5NO2 ou pentachloronitrobenzène, connu également sous
le sigle P N C B.
Ce fongicide se présente sous la forme d'un solide cristallin jaune pâle.
Solubilité dans l'eau : 0.44mg/L à 20°C.
Il présente une très bonne efficacité contre Tilletia tritici et également
contre Botrytis ; Pythium ; Rhizoctonia ; Verticillium et Fusarium.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : >12000mg/kg.

Conditions d'emploi :
DS/WS pour les deux spécialités commerciales.

- sulfate neutre
  d'orthoxyquinoléine
Ammonium quaternaire + terpinéol + sulfate d'oxyquinoléine

Septilor               Lodi 8200185 150g/L 50g/L

Utilisation :
Traitement bactéricide et fongicide.
Conditions d'emplois :
SL.


- thiophanate-méthyl

Pelt 44                              Procida 7000350 70%

Pelt 44 liquide                   Procida 7400454 450g/L

Peltis 40                            Procida 7200345 400g/L

C12H14N4O4S2 ou O-phénylène-4-4' bis
(thioallophanate de méthyle).
Ce fongicide appartient à la famille chimique des dérivés
de l'acide carbamique.
Il se présente sous la forme d'un solide cristallin incolore.
Solubilité dans l'eau : 3.5mg/L à 20°C.
Il est décomposé en carbendazime s'il est stocké trop longtemps,
en suspension aqueuse et dans les plantes.
Absorbé par les feuilles et les racines,
il diffuse dans la plante par le courant de sève brute.
Son spectre d'activité s'étend à la fois aux maladies vasculaires
et radiculaires et à de nombreuses maladies des organes aériens.
Il agit par destruction du mycélium et stérilisation des formes
de fructification d'où également une certaine action curative.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion :> 6000mg/kg.

Utilisation :
Oïdium ; Pourriture grise ; Cercosporiose ; Moniliose.
Conditions d'emploi :
WP et SC suivant la spécialité commerciale.
Utilisable en pulvérisation foliaire.
Non phytotoxique,
son emploi peut être étendu pour lutter contre d'autres maladies
suivant les recommandations du fabricant.
Non compatible avec les produits cupriques.



- thirame

Prodathio                              Aprodas 7200318 80%

Tripomol 80 PM                   Atochem Agri 7700287 80%

Basultra DF                          BASF France 8700750 80%

Pomarsol                              Bayer France 5400131 80%

Pomarsol ultradispersible      Bayer France 8500455 80%

Tripomol 80                         Bourgeois 6200239 80%

Tripomol poudrage               Bourgeois 6300040 10%

Caltir PM                             Calliope 8400186 80%

Curthiram                             Proval 8400434 80%

Rhodiasan express                Rhodiagri-Littorale 8500453 80%

Sanugec                               Sipcam-Phyteurop 6600523 80%

Vithiram                               Vital 6300369 80%

C6H12N2S4 ou disulfure de bis(diméthyl-thiocarbamoyle).
Ce fongicide de la famille chimique des dithiocarbamates,
appelé encore TMTD,
se présente sous la forme de cristaux incolore,
stables sous forte température.
Solubilité dans l'eau : 30mg/L.
Il a un effet d'inhibition sur un grand nombre de champignons.
Sa persistance d'action est de l'ordre de 2 à 3 semaines.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : 375 à 865mg/kg.

Utilisation :
Tavelure ; Cloque ; Pourriture grise ; Anthracnose ; Botrytis ;
Sclérotiniose.

Conditions d'emploi :
WP ;WG ou DP suivant la spécialité commerciale.
Produit nocif qui, par inhalation,
ingestion ou pénétration cutanée,
peut entraîner des risques de gravité limitée.
En poudrage,
il provoque l'irritation de la peau et des muqueuses.
Dangereux pour le gibier (Gallinacées).



- vinchlozoline

Ronilan                   BASF France 7700052 50%

Ronilan DF             BASF France 8900076 50%

Ronilan FL              BASF France 8500044 500g/L

C12H9NO3CI2 ou 3-(3,5-dichlorophényl)
-5-méthyl-5-vinyl-1,3-oxazolidine-2,4-dione.
Ce fongicide est un dérivé de l'oxazolidine.
Il se présente sous la forme d'un solide cristallin blanc,
inodore, lentement hydrolusé en conditions alcalines.
Solubilité dans l'eau : 1000mg/L à 20°C.
C'est un fongicide de contact et pénètrant à action préventive
et curative particulièrement actif contre Botrytis cinerea
et d'autres champignons tels que les Monilia et Sclerotinia sclerotiorum.
Toxicité de la m.a. : DL 50 pour le rat par ingestion : > 10000mg/kg.

Utilisation :
Pourriture grise ; Moniliose ; Sclérotiniose ;
Pourriture du collet (Botrytis, Sclérotinia).

Conditions d'emploi :
WP ou SC suivant la spécialité commerciale.



5 commentaires:

  1. Bonjour, j'ai une masdevallia nidifica depuis près d'un an et depuis un mois ou deux les feuilles tombent plus rapidement, le bout devient marron avant que la feuille n'ait atteint sa talle adulte et par la suite des sortes de croutes blanches qui semblent fixées à la feuille un peu comme des verrues (une sorte de rugosité blanche) apprait avant de faire dessecher la feuille. Au début j'ai attendu mais maintenant la plante semble vraiment en patir auriez vous une idée de ce que c'est et donc de comment s'en débarasser ? Merci

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour, les croûtes peuvent êtres du a un arrosage à l'eau calcaire.
    La chute des feuilles est surment du à un problème d'arrosage, ou un milieu de culture
    trop désagrégé.
    Je vous conseil d'effectuer un rempotage ce qui vous permettra de voir l'état des racines.
    Suivant votre environnement de culture,
    il serait peut être plus judicieux de cultiver le Masdevallia monté sur plaque.

    RépondreSupprimer
  3. Merci, la transition sur plaque se fait facilement ? Toues les masdevallia préfèrent le montage sur plaque ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La transition est relativement facile,
      il faut juste ajuster les arrosage à la
      nouvelle culture.
      Si il y a des exceptions,
      quasi tous les Masdevallia sont
      épiphytes.
      De ce fait ; et dans l'absolut,
      le montage sur plaque serait l'idéal.
      Il faut savoir que dans ce cas,
      il faut pouvoir re-créer le climat
      naturel dans le quel ils poussent ;
      a savoir une très forte hygrométrie
      avec un ruissellement d'eau sur la plaque.
      Dans un esprit pratique et possible,
      la culture ce fait en pot de terre
      car il est impossible ou plutôt
      quasi impossible de créer les mêmes
      conditions que dans le milieu naturel.
      Toutefois,
      il y a des Masdevallia qu'il serait
      préférable de montés de par leur
      sensibilité aux excès d'eau.

      Supprimer

Merci pour vos commentaires.
N'hésitez pas à poser vos questions j'y répondrais avec plaisir.