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- RAVAGEURS : virus et bactéries.







Les virus phytopathogènes


1/ Généralité

Je ne vais pas dans ce chapitre approfondir le sujet,
car il n'existe pas véritablement de méthodes curatives.
Il est pratiquement impossible de détruire des virus
à l'intérieur des plantes ;
le seul moyen de ne pas propager ces derniers,
est de détruire les plantes atteintes par le feu.



CONSERVATION DES VIRUS

= Dans le sol ou le milieu de culture :
Peu de virus phytopathogènes sont capables de se maintenir
dans ce milieu et surtout d'y conserver leur virulence
à l'exception de la " Mosaïque du Tabac " et pour celui du
" Ring spot de l'Œillet " qui seraient en mesure de garder
leur pouvoir phytopathogène pendant plusieurs années dans
ces conditions.


= Dans des organes végétaux vivants :
Un certains nombre de virus peuvent infecter aussi bien
des plantes cultivées que des végétaux sauvages.
Les graines peuvent également constituer un site de
conservation, mais les exemples sont rares.
Les fragments végétaux, restant dans le sol après arrachage
et susceptible de redonner une plante,
peuvent permettre aux virus de se maintenir ;
c'est le cas notamment des pseudo-bulbes ;
des fragments de rhizome.
Tous les organes servant à la multiplication végétative.
Les virus se conservent très bien dans les plantes vivaces.


= Dans le corps de certains animaux :
Plusieurs types de virus sont capables non seulement
de se maintenir à l'intérieur d'insectes vecteurs,
mais de s'y multiplier ; plus grave encore,
certains de ces animaux peuvent transmettre le virus
à leur descendance ;
parmi ceux-ci, nous pouvons citer en particulier
plusieurs pucerons et cicadelles.



DISSÉMINATION PÉNÉTRATION

Les viroses ont ceci de particulier qu'elles sont généralisées,
c'est-à-dire qu'elles ne sont pas localisées à quelques organes
de la plante,
mais au contraire répandues dans la totalité du végétal,
c'est pourquoi,
chaque manipulation sur une plante virosée peut être vecteur
de dissémination par :


A/ Dissémination par des pratiques culturales :

- Des pots contaminés lors d'un empotage ou rempotage ;

- Par un milieu de culture contaminé ;

- Les outils, lors de divisions ou prélèvements,
  de coupe faite sur une plante porteuse d'un virus ;


- Un local de culture
  (tablettes ; adventices sous les tablettes...) ;


B/ Dissémination suivant la voie sexuée :
Nous avons vu précédemment que les graines,
dans certains cas,
permettaient la conservation des virus,
elles donneront naissance à des plantes virosées.
Il existe également quelques exemples de dissémination
des virus par le pollen (orme).


C/ Dissémination par des vecteurs souterrains :

- Les nématodes phytophages constituent les vecteurs
  souterrains les plus répandus grâce à leur stylet buccal
  piqueur.


- Les champignons.
  Les principaux responsables seraient des Phycomycètes
  dont les zoospores pourraient véhiculer les particules virales
  et les inoculer aux plantes au moment de leur propre pénétration.


D/ Dissémination par des vecteurs aériens :
Ce sont essentiellement des arthropodes possédant,
pour la plupart,
des pièces buccales du type piqueur-suceur.
Thrips ; punaises ; pucerons ; cicadelles ; aleurodes ;
cochenilles ; acariens phytophages piqueurs.




2/ Symptômes

Suivant les viroses et suivant les plantes,
les symptômes peuvent être généralisés ou bien
au contraire localisés.
Pour ce qui est des orchidées,
les symptômes sont dans la plupart des cas localisés
sur les feuilles et les fleurs.


I / SYMPTÔMES AFFECTANT LES TIGES

Cela ne concerne pas vraiment les orchidées
sauf les nécroses.


A/ Diminution de la croissance :
On note sur les plantes malades une réduction
anormale de la longueur des entre-nœuds,
ces symptômes peuvent être si accusés que le végétal
prend l'aspect de " rosette ".
Le plus souvent ces dérèglements de croissance sont associés
à d'autres anomalies, notamment sur feuilles.
Ces viroses se traduisent par ce que l'on appelle des
" rabougrissements ".

- Le " Stunt " ;

- Le " Ring spot " ;

- La " Rosette ".

Dans certains cas,
il y a inhibition du bourgeon terminal au profit
d'un trop grand nombre de bourgeons axillaires.



B/ Déformations :
Ces symptômes sont surtout visibles sur les arbres
et les arbustes.
Ils constituent le plus souvent en des épaississements
ou des amincissements localisés du tronc et des branches.
Certains virus entravent la lignification et provoquent
la formation de rameaux trop souples.
Les rameaux sont quelques fois fortement aplatis,
Ce symptôme, est appelé " fasciation ".



C/ Nécroses :
Ces altérations atteignent le plus souvent les pseudo-bulbes.
Des taches desséchées et brunâtre se développent
à la surface et dans la chair,
elles évoluent en lésions plus ou moins liégeuses donnant
aux pseudo-bulbes un aspect chancreux à l'extérieur
et caverneux en profondeur.



II / SYMPTÔME AFFECTANT LES FEUILLES

A/ Modification de la couleur :

1- Destruction de la chlorophylle :
Dans la majorité des cas,
ces modifications chromatiques résultent
de la destruction (ou de l'arrêt de la fabrication)
de la chlorophylle.
Pour certaines viroses on note un jaunissement
généralisé du limbe,
la maladie prend alors le nom de " jaunisse " ou
de " chlorose infectieuse "
(ne pas confondre avec chlorose ferrique).


Pour d'autres, les plus nombreuses,
l'altération de la chlorophylle est localisée 
à certains secteurs du limbe ;
ce dernier se couvre alors de taches jaunes,
plus ou moins diffuses et de dimension variable.
Suivant la forme des taches la maladie prend
des noms différents.


= Lorsque celle-ci sont massives, on parle de " Mosaïque "
   ou de " Marbrure ".

= Lorsque les taches constituent des lignes flexueuses ou
   des anneaux plus ou moins réguliers,
   on parle respectivement " d'arabesque "
   et de " ring spot ".


Pour d'autres viroses, enfin,
la décoloration n'affecte que les nervures
ou le limbe immédiatement contigu à celles-ci ;
on parle alors " d’éclaircissement des nervures "
ou de " mosaïque des nervures ".



2- Formation anormalement abondante
    de certains pigments :
Il arrive parfois que ces altérations chromatiques résultent
de la formation anormalement abondante de certains pigments,
ainsi pour une forme du " streak " de l’œillet,
on note un rougissement du limbe
(accompagné par d'autres altérations);
de même la " maladie bronzée de la tomate " se traduit
par le développement d'une pigmentation violacée sur les
extrémités des plantes.



B/ Modification de la texture du limbe :

Elles consistent, le plus souvent,
en l'apparition de taches ou de plages liégeuses ;
les viroses de ce type semblent plus particulièrement
inféodées aux plantes de la famille des gesnériacées.



C/ Déformations :

1- Des variations relatives dans la vitesse de croissance
    des tissus provoquent des déformations plus ou moins
    accusées du limbe :


= On remarque parfois des crispations donnant aux feuilles
    un aspect frisé ; ces viroses portent le nom de
    " frisolées ".


= Ces crispations sont parfois si prononcées que les feuilles
   ont tendance à s'enrouler sur elles-mêmes ;
   de telles maladies portent le nom " d'enroulements ".
   Ce symptôme peut en accompagner d'autres.


= Le limbe est quelquefois simplement cloqué ou gaufré,
   c'est le cas par exemple pour la " Mosaïque du troène ".


2- Des proliférations anormales du limbe ont été relevées
    pour certaines viroses,
    ce sont en général de petites expansions verdâtres
    situées au revers des feuilles sur les nervures.
    On utilise, pour désigner ce symptôme,
    le terme d'énations.


3- Des réductions de la surface du limbe peuvent
    révéler qu'une plante est virosée,
    ces dernières présentent dans ce cas des feuilles plus
    petites ou plus étroites.
    Ce type de symptôme est souvent associé aux
    " rabougrissements ".
    La sévérité de ces réductions peut aller jusqu'à la
    disparition totale du limbe,
    les feuilles étant alors réduites à leurs nervures principales.



C/ Nécroses :
Il arrive que les cellules de certaines plantes soient tuées
par la présence de virus,
l'infection, de proche en proche,
détermine la formation de taches desséchées à la surface
du limbe.
Dans d'autres cas (comme pour les infections de champignons
phytopathogènes), les plantes sont dites " hypersensibles ",
c'est-à-dire que les cellules non contaminées,
situées autour du point d'infection, meurent ;
les particules virales, privées de cellules vivantes,
ne peuvent se propager.
Ceci se traduit par la présence de minuscules taches
nécrotiques sur les feuilles.
Paradoxalement,
les plantes hypersensibles sont ainsi à l'abri
des infections généralisées.




III/ SYMPTÔMES AFFECTANT LES FLEURS

A/ Modification de la couleur :

1- Les symptômes les plus spectaculaires sur fleurs sont,
    sans doute, les panachures,
    c'est-à-dire des taches ou des stries colorées tranchant
    sur la couleur de fond normale des pétales ou sépales
    pour les orchidées.


2- Plusieurs viroses provoquent simplement une modification
    plus ou moins accusées de la teinte normale des fleurs.



B/ Déformation des fleurs :

1- Les dégâts les moins graves sont représentés par des
    multiplications anormales des pièces florales
    (étamines, pétales , sépales...).


2- Certaines maladies causent des crispations ,
    des enroulements, des découpures...


3- De même, les altérations atteignant les capitules
    sont particulièrement inesthétiques,
    les inflorescences ébouriffées ou partiellement épanouies.


4- Certains virus peuvent provoquer une modification
    profonde des pétales,
    ces derniers se transformant en petites feuilles verdâtres ;
    ce symptôme porte le nom de virescence.



C/ Avortement de la floraison :
On constate parfois la formation normale de boutons floraux
mais ceux-ci ne parviennent pas au terme de la floraison
et dessèche avant l'épanouissement, ou bien,
lorsque l'éclosion a lieu,
l'ouverture des fleurs reste partielle.
Dans certains cas,
l'induction florale est compromise et très peu
de boutons se forment.
Beaucoup plus souvent,
l'infection virale se traduit par une diminution
du nombre de fleurs ainsi qu'une réduction de
leur dimension comme dans le cas
de la " Jaunisse du delphinium "
(symptôme de la jaunisse plus la diminution du
nombre de fleurs avec une réduction de leur taille).



D/ Décalage de la floraison :
En plus des symptômes déjà cités,
les viroses peuvent modifier la période
normale de floraison.



REMARQUE
Comme vous avez pu le constater,
la gamme des symptômes est importante,
il est possible que plusieurs symptômes soient visibles
sur une plante virosée.
Ces symptômes ne sont pas toujours aussi faciles à déceler ;
en effet,
le milieu ambiant et les conditions de culture peuvent favoriser
ou au contraire, masquer ces manifestations.
Ainsi,
des plantes apparemment saines peuvent être infectées
et constituer un réservoir de virus propice au déclenchement
d'une épidémie.
De nombreuses plantes, sauvages* ou cultivées,
sont capables d'héberger des particules virales sans, pour cela,
que leur aspect ou leur physiologie en soient modifiés ;
ces plantes, appelées " porteurs sains ",
peuvent se révéler très dangereuses pour les cultures sensibles.


* Je pense à tous ceux qui arrachent, à outrance on non,
   des plantes dans leur milieu naturel.
   Même mis en quarantaine,
   ces plantes peuvent être porteurs sains.



Nécrose résultant de la 
mosaïque du cymbidium.

Virus de la mosaïque du cymbidium.














Décoloration et déformation
du limbe sur Vanille.

Tospovirus



















3/ Lutte contre les virus

La lutte contre les virus peut s'effectuer de manière
préventive ou de façon curative.
Si les techniques curatives sont du domaine des laboratoires
ou tout au moins d'entreprises très spécialisées,
la plupart des techniques préventives sont susceptibles
d'être employées par les producteurs donc par vous.

A/ Méthodes préventives :

1- Désinfection du milieu de culture :
    Cette technique permet de lutter contre les viroses
    transmises par le sol,
    soit en détruisant les particules virales capables
    de se conserver dans le milieu de culture,
    soit en éliminant les vecteurs souterrains
    (nématodes, champignons).


2- Destruction des foyers infectieux :
    L'action doit être engagée à deux niveaux.
    - Il faut éliminer toutes les plantes cultivées présentant,
       à un moment ou à un autre, des symptômes de virose.


    - Le désherbage systématique des abords des cultures
      permet de réduire les risques de contamination à partir
      des mauvaises herbes (adventices) infectées car souvent
      ces plantes ont un aspect normal (porteurs sains).


3- Lutte contre les vecteurs aériens :
    Dans la mesure du possible, on doit éviter que les insectes
    aient le temps de piquer les plantes, ceci n'est réalisable
    qu'en serre par des traitements chimiques préventifs ou
    grâce aux serres " insect proof ",
    pourvues de systèmes empêchant la pénétration des vecteurs.
    A l'extérieur,
    les traitements insecticides permettent de réduire
    l'intensité des viroses, ou du moins,
    freiner leur extension.


4- Désinfection du matériel :
    Lors des opérations de division, rempotage,
    il est indispensable de désinfecter les instruments et les pots
    ou plaques servant à ces opérations.
    Le trempage des lames dans l'alcool à 90° est généralement
    suffisant (une désinfection entre chaque plante).



B/ Méthodes curatives :
En réalité,
il n'existe pas véritablement de méthodes curatives ;
en effet,
il est pratiquement impossible de détruire des virus
à l'intérieur des plantes ;
on peut cependant, grâce à des techniques appropriées,
prélever, en vue d'une multiplication in-vitro,
des fragments végétaux indemnes de virus sur des sujets infectés ;
on parle de technique de régénération.



4/ Remarques

La seule façon de le savoir si une plante est virosée
est de pratiquer un test de dépistage viral
sur un échantillon de feuille (test E.L.I.S.A.*).
En cas de virose suspectée ou confirmée,
il faut jeter la plante au feu ou du moins l'isoler
en prenant toutes les précautions pour éviter
la contamination d'autres plantes.


* A chaque virus son test.


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Les bactéries phytopathogènes


1/ Généralité

MORPHOLOGIE DES BACTÉRIES

Les bactéries sont des êtres unicellulaires très petits
(l'ordre du micron).
Elles sont de différentes formes, ainsi,
parmi les principales, nous pouvons citer ;
- Les formes sphériques appelées encore coques :
  isolées : microcoques ;
  groupées par deux : diplocoques ;
  groupées par quatre : tétracoques ;
  groupées en chaîne : streptocoques ;
  groupées en amas plus ou moins réguliers : staphylocoques.


- Les formes en bâtonnet appelées encore bacilles ;

- Les formes arquées appelées vibrions ;

- Les formes hélicoïdales appelées spirilles
  (rappelle un ressort).


Remarque :
la plupart des bactéries phytopathogènes sont des bacilles.

Certaines espèces sont pourvues d'un ou plusieurs filaments
appelés flagelles qui leur permettent de se déplacer en milieu liquide.
La cellule bactérienne présente des caractéristiques légèrement
différentes de celles des cellules végétales ou animales :

- La paroi cellulaire est rigide,
  elle est parfois entourée d'une couche organique appelée
  capsule ou mucus selon qu'elle est bien limitée ou non,
  cette dernière augmenterait la résistance des bactéries aux agressions
  du milieu ;

- Le noyau cellulaire est invisible en microscopie normale,
  il ne possède pas de membrane et se réduit à un seul
  chromosome ;

- Le cytoplasme ne contient pas de mitochondries.












BIOLOGIE DES BACTÉRIES

A/ Activité des bactéries :
Les facteurs d'environnement permettant cette activité sont :

- La température :
  Elle conditionne dans de grandes proportions l'activité
  de ces agents pathogènes.
  La plupart des bactéries réclament de la chaleur (+10 à + 35°C).


- L'humidité :
  Elle permet également le développement optimum des bactéries,
  en effet elle représente le support de l'arsenal chimique
  que sécrètent  les bactéries pour se nourrir.
  Il faut noter également qu'un excès d'eau,
  nuisible pour la plupart des plantes,
  provoque un déséquilibre en faveur des agents bactériens.


- La fumure minérale :
  Elle a une action indirecte sur l'activité des bactéries en modifiant
  légèrement la composition des tissus végétaux ;
  ainsi les fumures azotées permettent à ces parasites d'envahir
  plus facilement les plantes en rendant les parois cellulaires
  plus fragiles ; au contraire,
  les fumures calciques gênent leur progression en durcissant
  ces parois.


- L'aération :
  L'aération,
  et principalement celle du sol
  (comme les milieux de culture pour orchidées),
  est très importante,
  mais la réaction des bactéries à ce facteur est variable
  suivant les espèces ;
  en effet certaines réclament obligatoirement de l'oxygène
  (aérobies),
  d'autres ne se développent qu'en l'absence de ce gaz
  (anaérobies).




B/ Resistance des bactéries

Lorsque les conditions ambiantes deviennent défavorables,
les bactéries ont la possibilité de se mettre sous une forme
de résistance.


- Modification de la température :
  Les bactéries sont capables de résister à de fortes
  chaleurs (+100 à +120°C) pendant un court laps de temps,
  cependant,
  la prolongation de ces conditions provoque leur mort
  (pasteurisation et stérilisation).
  Au contraire même le zéro absolu (-273°C) ne tue pas les bactéries.


- La dessiccation du sol ou des plantes :
  Elle entraîne la mise en vie ralentie de ces organismes.
  La bactérie est susceptible de résister de très nombreuses années.


C/ Modes d'action des bactéries

L'activité des bactéries dans les plantes se traduit
par un certain nombre de substances chimiques
que ces organismes sont capables de sécréter
et qui provoquent des lésions sur les végétaux
ou une réaction de défense de leur part.


- Les toxines :
  Ce sont des substances toxiques qui sont responsables,
  même à distance, de dégâts sur les organes végétaux ;
  certaines provoquent des lésions nécrotiques,
  d'autres des flétrissements.
  C'est aux toxines provoquant des nécroses que l'on attribue
  les phénomènes d'hypersensibilité qui,
  en tuant à distance les cellules végétales environnantes,
  empêchent l'extension des colonies bactériennes dans les plantes.


- Les enzymes :
  Ce sont des substances qui présentent des propriétés dissolvantes
  à l'égard de certains composants des paroi cellulaires végétales ;
  elles provoquent ainsi plus ou moins rapidement la déliquescence
  des tissus et permettent aux bactéries de se déplacer dans le milieu
  liquide ainsi obtenu.

- Les substances de croissance :
  Ce sont des composés chimiques qui induisent une accélération
  en même temps que des anomalies des divisions cellulaires,
  ce phénomène est accompagné le plus souvent de profondes
  modifications morphologiques ;
  en fin de compte ces substances sont responsables de la formation
  de tumeurs végétales.



MULTIPLICATION ET REPRODUCTION
DES BACTÉRIES

1/ La multiplication :

La multiplication (reproduction asexuée) est le mode
de reproduction le plus couramment observé,
il est pratiquement le seul à exister lorsque les conditions
de développement sont optimal.
Ce phénomène, appelé encore scissiparité,
consiste en une succession de divisions binaires végétatives ;
autrement dit,
lorsqu'une bactérie est arrivée à complet développement
elle se divise en deux nouveaux individus qui ne tarderont pas
à suivre le même procédé.


2/ La reproduction :

C'est un phénomène plus rare,
en tout cas plus difficile à observer qui constitue
la reproduction sexuée.
Cette dernière semble redonner de la vigueur aux bactéries.
Le mode de reproduction sexuée consiste en ce que l'on appelle
la conjugaison,
il s'établit un pont cytoplasmique entre deux bactéries qui se sont accolées,
de cette manière,
les deux individus échangent une partie de leur nucléaire,
ils présentent donc un comportement hermaphrodite.



CONSERVATION

Les bactéries, après une maladie,
se conservent dans différents sites qui constituent
une source d'inoculum permettant le déclenchement
d'une nouvelle épidémie.


- Dans les graines des plantes infectées (rarement) ;

- Ces micro-organismes peuvent subsister très longtemps
  sur les végétaux malades apparemment sains ;


- Les plantes pérennes (adventices) constituent des réservoirs,
  du moins pour les espèces bactériennes polyphages ;


- Enfin, le sol ou milieu de culture représente un site
  important de conservation.



DISSÉMINATION DES BACTÉRIES

= Le vent ;

= La pluie ;

= Les vecteurs animaux :
   - Les Thrips ;
   - Les Aleurodes ;
   - Les pucerons ;
   - Les petits Coléoptères ;
   - Des Mouches attirées par les exsudats bactériens ;
   - Les Nématodes.

= Les vecteurs souterrains :
   Ils occasionnent une extension lente des maladies bactériennes
   à partir d'un foyer ;
   ceci est dû essentiellement aux difficultés de déplacement
   que rencontrent ces animaux :

   - Les Nématodes ;
   - Les Collemboles...

= Les techniques de culture.


PÉNÉTRATION DES BACTÉRIES
      DANS LES PLANTES

Les bactéries sont incapables de pénétrer directement
dans le végétal,
elles doivent profiter de blessures,
naturelles ou artificielles :


- Par les stomates des organes herbacés ;

- Par les lenticelles ;

- Par les cicatrices foliaires ;

- Du aux techniques de multiplication (division...) ;

- Du aux techniques de culture (rempotage ; coupe...)


LOCALISATION

Les bactéries phytopathogènes nécessitent,
pour se développer, des tissus vivants ;
c'est la raison pour laquelle les phénomènes d'hypersensibilité
entraînent l'élimination de ces agents.
Une fois à l'intérieur des plantes,
ces organismes se développent et se multiplient
essentiellement entre les cellules.
C'est seulement lorsque les cellules sont mortes et leurs parois
en voie de destruction que les bactéries les envahissent.



QUELQUES NOMS

- Agrobacterium

- Corynebacterium

- Pseudomonas

- Pectobacterium (= Erwinia)

- Xanthomonas



2/ Classification des symptômes


A/ BACTÉRIOSES PROVOQUANT DES
     NÉCROSES

Une nécrose se caractérise par la mort des cellules végétales,
elle provoque le dessèchement progressif des tissus
et aboutit à la formation d'une tache située la plupart du temps
sur les organes herbacés.
Très souvent,
les nécroses d'origine bactérienne sont d'abord translucides
et se dessèchent par la suite en restant très localisées.
Parfois,
les taches s'étendent plus ou moins rapidement,
dans ce cas elles sont toujours auréolées d'une zone translucide.
Pour certaines espèces, les nécroses sur tiges évoluent en chancre.
Il est important de noter que ces lésions chancreuses
d'origine bactérienne laissent, la plupart du temps,
exsuder un mucus visqueux caractéristique.





2/- BACTÉRIOSES PROVOQUANT DES
      FLETRISSEMENTS

Ce type de symptôme découle d'un encombrement vasculaire,
les observations ont permis de lui attribuer deux origines :

- Dans certains cas,
   les vaisseaux peuvent être obstrués par le mucus bactérien.

- Dans d'autres cas,
   la présence des bactéries dans les tissus vasculaires induit
   une réaction de la plante qui se traduit le plus souvent
   par une production de gomme qui,
   tout en bloquant l'invasion bactérienne,
   empêche la circulation de la sève.



3/- BACTÉRIOSES PROVOQUANT DES
      POURRITURES MOLLES

Ces pourritures humides sont assez caractéristiques
des affections bactériennes et nous concerne car ce sont
les plus courantes pour les orchidées,
elles atteignent tous les organes ( pseudo-bulbes ; rhizomes ;
feuilles et racines ) lors de mauvaises conditions de culture.
On observe une corruption assez rapide des tissus végétaux ,
accompagnée d'un dégagement d'odeurs désagréables.
Ces maladies sont provoquées par des bactéries pourvues
d'un arsenal enzymatique très puissant,
elles appartiennent surtout au genre Erwinia.


Infection causé par
Pseudomonas catleyas



Pourriture causée par
la bactérie Erwinia










3/- BACTÉRIOSES PROVOQUANT DES
     TUMEURS OU MALFORMATIONS

Pour les orchidées,
ces symptômes n'ont jamais étés observés ou si rarement
qu'il ne m'a pas paru important Dans parlé.





3/ Lutte contre les bactérioses

Dans l'ensemble,
la lutte contre les bactéries est plus difficile que celle engagée
contre les champignon,
les raisons en sont multiples :


- Les symptômes sont parfois discrets ;

- La biologie des bactéries est mal connue ;

- Les sources de contamination sont nombreuses ;

- Les bactéries se multiplient très vite ;

- Les bactéries sont résistantes à la plupart des produits
  de traitement.


Des principes généraux de lutte peuvent
cependant être énoncés.


A/ MÉTHODES CULTURALES

- La désinfection du milieu de culture.

- Le choix d'un milieu de culture aéré, bien drainant.

- L’adoption d'une fumure équilibrée rend les plantes
   plus résistantes aux bactéries.


- Le respect de certaines précautions lors des arrosages
   évite l'extension de ces maladies (ne pas mouiller les feuilles,
   éviter le système d'arrosage par aspersion).


- L'adoption de mesures d'hygiène telles que la désinfection
   des outils des pots.


- Plus que toute autre maladie,
   l'élimination des plantes infectées dès qu'elles sont détectées
   est indispensable.



B/ MÉTHODES CHIMIQUES

- Les produits organiques de synthèse qui donnent de bons
   résultats contre les champignons sont totalement inefficaces
   contre les bactéries.


- Les produits minéraux présentent une certaine toxicité
   vis-à-vis de ces micro-organismes.
   Ce sont essentiellement les sels de cuivre qui s'avèrent
   les plus encourageants : ils peuvent limiter l'extension
   des bactérioses foliaires,
   mais le fait qu'ils tachent les feuilles peut être un handicap
   à leur utilisation.
   Le cuivre n'a d'ailleurs qu'une action bactériostatique,
   c'est-à-dire qu'il arrête la multiplication et l'activité des
   bactéries sans les tuer.




- MALADIES CRYPTOGAMIQUES : Maladies et symptômes.







1/ Anthracnose.
2 / Cercospora.
3/ Fusariose.
4/ Pourriture blanche.
5/ Pourriture grise.
6/ Pourriture noire.
7/ Guignardia. 
8/ Phyllosticta.
9/ Sphenospora.



  
Il faut tenir compte d'une possibilité
de phytotoxicité des produits,
il faut donc faire des éssais ou bien
            se renseigner sur la compatibilité
            du produit avec la plante à traiter.
            Certains des produits cités ci-dessous
            ont put êtres mis sur la liste des interdit
            de vente ou d'utilisation.

EN PLEIN AIR COMME EN SERRE,
IL FAUT ALTERNER LES PRODUITS
DE MANIERE A EVITER L'APPARITION
DE FORMES RESISTANTES.







1/ Les anthracnose
Causées par différents champignons tels que :


Glomerella
Ce champignon peut s'attaquer à toute les partie de la plante
surtout si la culture est dite froide.


LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :
Sur feuilles ou pseudobulbes,
présences de taches brunes irrégulièrement rondes.



Anthracnose sur Cattleya :
Glomerella avec ses structures sexuel
(stade de reproduction)

MOYEN DE LUTTE :

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Contrôle des conditions d'ambiance.
- Élimination des parties atteintes.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- Thiophanate de méthyl limité à deux applications
   en alternance (voir produits anticryptogamique).



Physalospora cattleyae
                    &
        Gloeosporium sp.

LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :
Sur feuilles, apparition de tâches plus ou moins circulaires,
de couleur jaunâtre à brun-claire et se couvrant par la suite
de granulations disposées de manière concentrique.
Lésions semblables sur bulbes et pseudo-bulbes.



Sur l'endroit de la feuille.

Sur l'envers de la feuille.



















MOYEN DE LUTTE : 

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Contrôle des conditions d'ambiance.
- Ne pas abuser des engrais azotés.
- Placer les plantes à des emplacements mieux
   éclairés.
- Détruire les feuilles malades.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- Pulvériser des fongicides à base de Cuivre.


 = Septoria selenophomoides
Cette affection est à redouter dans les environnements humides.

LOCALISATION ET DESCRIPTIONS DES SYMPTÔMES :
A la face supérieure du limbe,
on note l'apparition de tâches plus ou moins circulaires,
d'abord jaunes,
puis de couleur brun-noirâtre.
Ces lésions sont marquées de lignes plus foncées disposées
de manière concentrique, et cernées d'une zone plus claire.
Les feuilles peuvent finir par se recroqueviller et tomber.
Outre l'effet inesthétique produit sur le feuillage,
les attaques sévères affaiblissent la plante,
causant une diminution de la floraison.





BIOLOGIE DU CHAMPIGNON :

Le parasite se conserve grâce à des organes de reproduction (pycnides)
situés dans les feuilles tombées au sol.
L'eau joue un très grand rôle dans le développement du champignon.


MOYEN DE LUTTE : 

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Contrôle des conditions d'ambiance ;
- Ramasser puis détruire par le feu les feuilles
   atteintes ;
- Surveiller l'aération des serres ;
- Eviter les cultures trop serrées ;
- Eviter les vaporisations trop importantes.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

Utiliser des fongicides de synthèse comme :

- Le Mancozèbe
- Le Captane
- Le Zinèbe ou le Chlorothalonil






2/ Cercospora

LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :
Premier symptôme sur la face inférieure des feuilles,
présences de taches rondes de couleur jaune pâle
(voir sur les photos la suite du développement des symptômes).




Cercospora sp. : Différents symptômes causés par se champignon.




MOYEN DE LUTTE : 

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Contrôle des conditions d'ambiance.
- Élimination des parties atteintes.

B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- Thiophanate de méthyl limité à deux applications
   en alternance (voir produits anticryptogamique).




3/ Fusariose
         Fusarium oxysporum.

Cette maladie représente un danger potentiel dans toutes les collections ;
bien que l'attaque de Fusarium peut causer la mort de la plante
en trois à neuf semaines,
cette dernière peut vivre plus d'un an en déclinant au fil du temps.

LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :
Les manifestations de la fusariose s'observent sur tous les organes :
- Racines ;
- Pseudo-bulbes ;
- Tiges ;
- Feuilles et fleurs.


Les pseudo-bulbes portent des taches déprimées,
à surface généralement ridée,
de couleur brun clair à brun foncé s'enfonçant profondément
dans les tissus et souvent localisées au niveau
de la couronne racinaire.
Lorsque l'on effectue une coupe dans un pseudo-bulbe malade
on observe parfois une pourriture brune du cœur fréquemment
associée à une altération brunâtre des vaisseaux.
Sous certaines conditions,
les pseudo-bulbes deviennent bruns et se momifient.
En cours de végétation on note un jaunissement du feuillage.
Au dépotage,
le système radiculaire présente des nécroses dissymétriques ;
en effet,
ces lésions n'affectent qu'un groupe de racines.
Lorsque l'infection est généralisée,
la totalité des racines est détruite.




BIOLOGIE DU CHAMPIGNON :
Le champignon se conserve de deux manières :

- d'une part dans le milieu de culture,
  pendant plusieurs années,
  sous forme de spores de résistance ;
- d'autre part dans les pseudo-bulbes apparemment
  sains sous forme de mycélium.

La contamination s'effectue essentiellement par le sol
grâce aux racines par les quelles le parasite progresse
jusqu'au pseudo-bulbe,
ou bien à la faveur de blessures,
notamment celles provoquées par la division
des pseudo-bulbes ou des touffes.
On doit souligner que les divisions lorsqu'elles sont issues
de pieds mère malades sont souvent infectées.
Sur feuilles,
présences de taches rondes ou ovales,
jaune pâle,
portant par la suite des anneaux concentriques de couleur sombre.


MOYEN DE LUTTE :

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Contrôle des conditions d'ambiance ;
- effectuer des apports modérés d'engrais azotés ;
- désinfection du milieu de culture et des pots
   avant utilisation ;
- désinfection du milieu de culture en cours de
   végétation avec un fongicide à base d'oxyquinoléine.
- Élimination des plantes atteintes ;
- Espacer les plantes.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- Fongicides, à base de thirame ou de quintozène.




4/ Pourriture blanche
         Sclerotinia sclerotiorum

LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :

- Sur feuilles basses ; les pseudo-bulbes et racines.

- La maladie se traduit tout d'abord par l'apparition de
  taches d'aspect huileux à la surface des organes atteints.
  Une pourriture humide s'y développe rapidement,
  recouverte par un feutrage blanc pur plus ou moins épais,
  caractéristique de l'affection.
  Il est parfois possible d'observer à la surface
  de ces amas cotonneux des gouttelettes de liquide jaunâtre.
  Quelques temps après,
  des granulations brunes, bleutées ou noires (sclérotes)
  de 2 à 15 mm de diamètre apparaissent sur ces lésions.

- Affaissement des feuilles et des tiges.
  Les plantes atteintes sont rapidement détruites.




MOYEN DE LUTTE :

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Désinfection du milieu de culture et des conteneurs
   avant utilisation avec du cryptonol ; physan ou à l'aide
   de fumigants.

- Évitez les excès d'arrosage.
- Contrôlez la période où le milieu de culture est trop humide.
- Augmentez la ventilation.


EN CAS D'INFECTION :

- Dépotez ;
- Détruire les organes malades ;
- traitez au cryptonol ou physan.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- quintozène
- bénomyl
- Iprodione
- Vinchlozoline
- Procymidone





5/ Pourriture grise
        Botrytis cinerea

La pourriture grise peut contaminer un grand nombres de d'espèces.
Elle est particulièrement dangereuse en serres où elle trouve
des conditions microclimatiques favorables à son développement.


LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :
les attaques de la pourriture grise entraînent trois
catégories de symptômes :


- une formation de taches sur les feuilles ;
- une pourriture grise des boutons floraux,
  des tiges et des fleurs ;
- une " maladie de la toile ".


Sur les feuilles,
de larges taches nécrotiques de couleur gris-brun prennent
naissance à la périphérie du limbe et progressent en suivant
les nervures.
Le symptôme " pourriture grise " se signale par l'apparition
de zones brunes se couvrant en atmosphère confinée
d'un feutrage gris.
Les boutons floraux avortent,
les fleurs écloses se dessèchent et les tiges nécrosent.
On remarque souvent sur les sépales de certaines espèces
de petites taches ponctiformes (photo) caractéristiques du symptôme
" picote ".
La " maladie de la toile " se développe sur le milieu de culture
en atmosphère humide et chaude.
Elle se traduit par la formation de filaments (comme une toile d'araignée)
blanc-grisâtre, qui apparaissent en touffes isolées sur le milieu de culture.
Les plantules en contact avec ces filaments sont rapidement envahies
et présentent soit un symptôme de fonte des semis,
soit une pourriture grise de la base des tiges.


























BIOLOGIE DU CHAMPIGNON :

Il se conserve habituellement dans le milieu de culture
sous forme d'organes de résistance (sclérotes) en vie ralentie
et peut attendre plusieurs années le retour de conditions
favorables à la vie active.
La dissémination est assurée par l'eau et surtout
par les courants d'air (ventilation).
Les spores en contact avec des organes végétaux émettent
un filament germinatif capable de pénétrer directement
à travers l'épiderme.
Une température de +25°C,
la présence d'eau sur les feuilles ou une hygrométrie importante
favorisent l'infection.


MOYEN DE LUTTE :

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- supprimer ou éloigner, les débris végétaux ;
- surveiller la propreté des serres ;
- éviter les atmosphères confinées (aérations régulières) ;
- une bonne ventilation évite un taux d'hygrométrie trop élevé ;
- ne pas exagérer les bassinages et les arrosages ;
- éviter les variations trop importantes de la températures
  qui entraînent la condensation de l'eau sur les feuilles ;
- détruire ou isoler les plantes malades ;
- désinfecter le milieu de culture ;
- en serre, élever la teneur en CO2 ;
  cet enrichissement de l'air augmente
  la résistance générale des végétaux.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- Le Folpel ;
- Le Thirame ;
- La Dichlofluanide ;
- Le Bénomyl.





6/ Pourriture noire ( black Rot )
         Phytophtora cactorum ( mildiou des cactées )
                         &
               Pythium ultimum.

Ces maladies sont redoutées des producteurs et des collectionneurs.
En effet ;
lorsque les conditions ambiantes favorisent son apparition,
il est très difficile de l'enrayer sur les sujets atteints.
Il faut signaler que ces champignons attaquent
un très grand nombre de végétaux.



Pourriture noire sur Phalaenopsis.

= Phytophtora cactorum

LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :

Sur les jeunes plantes,
le mildiou s'attaque à la base des tiges et au niveau des racines.
Sur ces organes,
des lésions blanchâtres apparaissent et virent au
brun-noir par la suite.
Les zones atteintes se ramollissent et une pourriture se développe.
Sur les plantes adultes,
les tissus infectés deviennent mous,
ils brunissent et se dessèchent ;
une pourriture peut s'installer en atmosphère humide.
Outre l'âge des plantes,
ces symptômes peuvent varier en fonction de l'espèce
et des conditions hygrométriques.


BIOLOGIE DU CHAMPIGNON :

Le champignon se conserve dans le sol
sous différentes forme (conidies, oospores),
pendant plusieurs années.
La contamination s'effectue en présence d'eau grâce
à des germes mobiles issus des conidies et des oospores.
Le feutrage blanc observé sous certaines conditions
à la base des plantes est constitué par du mycélium
et des spores (conidies) susceptibles de propager la maladie.
L'eau et les températures moyennes favorisent l'affection.

MOYEN DE LUTTE :

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Désinfecter le milieu de culture ;
- Détruire les plantes très atteintes ;
- Eviter l'humidité excessive du sol aux période critiques
  ( hivernage, baisse des températures ) ;
- Sur les plantes de forte taille, cureter la partie malade
  et appliquer une solution désinfectante à base de captane.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- On utilise en traitement préventif de captane en pulvérisation.


= Pythium

Cette maladie représente un danger potentiel
dans toutes les entreprises horticoles.
Pour vous dire,
un simple relâchement dans l'application des méthodes de lutte
prophylactiques et chimiques est aussitôt exploité
par un parasite qui trouve dans l'évolution des techniques de culture
et de multiplication de nombreuses possibilités de proliférer.
En conclusion,
danger chez les exploitants ; danger chez les particuliers.


LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :

On observe au niveau du collet une pourriture humide.
On assiste à une désorganisation des tissus qui prennent
une consistance aqueuse et perdent toute résistance,
causant la chute de la partie aérienne.
Celle-ci se couche sur le sol et la progression de la pourriture
entraîne sa désagrégation totale et sa mort.
Les jeunes plants ont " fondu ".
Ils ont disparu de la surface du milieu de culture,
d'où l'appellation de " fonte des semis " donnée à cette maladie.
L'autre symptôme au niveau du collet,
est l'apparition de plages noirâtres et humide
qui provoquent un amincissement des tissus,
puis l'affaissement et la mort de la plante.




BIOLOGIE DU CHAMPIGNON :

De nombreux champignons sont capables
de provoquer des " fontes ".
Parmi les familles les plus souvent isolées, citons :

- les Phoma ;
- les Sclerotinia ;
- les Cylindrocarpon ;
- les Botrytis ;
- les Thielaviopsis ;
- les Fusarium ;
mais ; 
l'espèce qui domine est Pythium debaryanum,
ou des espèces proches :

- Pythium spledens ;
- Pythium ultimum ;
- Phytophthora cinnamomi ;
- Phytophthora omnivora ;
- Phytophtora cactorum.

Ce parasite se conserve sous forme d’œufs (oospores) dans le sol,
les tissus végétaux, l'eau des bassins d'arrosage, le matériel utilisé.
En conditions favorables,
ces formes de résistance germent et libèrent un type de spores
particulier qui sont les zoospores flagellées.


Ces dernières se déplacent en nageant
dans une goutte d'eau, s'immobilisent,
puis perdent leurs flagelles.
Elles donnent naissance à un filament mycélien
qui pénètre dans les tissus de la plante.
Une température moyenne,
plutôt " basse ",
située entre +15°C et +18°C,
une humidité élevée avec présence
de goutte d'eau,
la richesse du sol en matières azotées... ;
sont autant de facteurs à l'origine du déclenchement
des processus infectieux.


MOYEN DE LUTTE :

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Désinfecter le milieu de culture ;
- Détruire les plantes très atteintes ;
- Eviter l'humidité excessive du sol aux période critiques
   (hivernage, baisse des températures) ;
- Sur les plantes de forte taille, cureter la partie malade
  et appliquer une solution désinfectante à base de captane.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- Furalaxyl ;
- l'Etridiazole ;
- Propamocarbe ;
- Sulfate neutre d'Orthoxyquinoléine.





7/ Guignardia

LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :

Sur feuilles,
le limbe se couvre de petites taches de couleur jaune-clair,
parfois translucides, à contours irréguliers.
Par la suite,
ces taches s'étendent,
prennent une coloration brun-rougeâtre tout en restant auréolées
d'une marge jaune-vif ;
les feuilles d'aspect brûlé peuvent finir par se recroqueviller
en se recourbant en "cornets".



BIOLOGIE DU CHAMPIGNON :

Le champignon se conserve dans les feuilles
tombées sur le milieu de culture ou sur les tablettes,
sous forme de périthèces.
La contamination a lieu grâce aux spores produites
par les granulations noirâtres ( organes de résistance )
apparaissant au centre des taches.
En cours de végétation,
le parasite produit des pycnides libérant des spores
à l'origine des contaminations secondaires.
Cette forme imparfaite de l'agent pathogène porte le nom
de Phyllosticta.




Symptôme de Phyllosticta sp.
 MOYEN DE LUTTE :

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Contrôle des conditions d'ambiance ;
- Ramasser les feuilles et les détruire par le feu.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- Mancozèbe ;
- Captane ;
- Manèbe ;
- Propinèbe.





8/ Phyllosticta capitalensis
         syn: Phyllostictina pyriformis.
         Voir Guignardia




9/ Sphenospora mera
                  &
    Sphenopora kevorkianii

LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :

L'infection se localise uniquement sur les feuilles.
En début d'attaque sous l'épiderme des feuilles,
se forme des conidies oranges ou brunâtres
de petite taille.
Par la suite en grandissant ces conidies peuvent rompre l'épiderme,
les pustules devenant noires avec l'âge.
Le développement final correspond aux deux photos ;
une taches concentrique brunâtre ou noirâtre au centre,
marginée d'une auréole jaunâtre délimitant la zone infectée.
Une fois les spores libérées,
le champignon infecte facilement les plantes avoisinantes
grâce au vent (ventilation) ;
par les arrosages (éclaboussures) ou par les vaporisations.


Symptômes causé par Sphenospora mera
sur la face inférieure des feuilles.




Symptômes causé par
Sphenospora kevorkianii

sur la face inférieure des feuilles.























MOYEN DE LUTTE :

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Contrôle des conditions d'ambiance ;
- Espacer les plantes ;
- Application d'une fumure
  équilibrée en évitant
  les excès d'azote ;
- Destruction des adventices sous les tablettes ;
- Elimination des parties atteintes.

B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- ferbam
- mancozeb




10/ Uredo
             Uredo behnickiana ; Uredo epidendri
             & Uredo oncidii.

LOCALISATION ET DESCRIPTION DES SYMPTÔMES :

Sur la face inférieure des feuilles,
présences de pustules oranges ou brunes
puis noires bordées ou non d'une zone rougeâtre.
Bien souvent il se développe en une plaque concentrique
qui donne à la zone infectée l'aspect d'une cible.
La rupture de l'épiderme des deux faces de la feuille
est le résultat du développement des conidies.




MOYEN DE LUTTE :

A/ MÉTHODES CULTURALES :

- Contrôle des conditions d'ambiance ;
- Isolez les plantes touchées.


B / MÉTHODES CHIMIQUE :

- ferbam
- mancozeb