Hommage à tous les professionnels du végétal.

- RAVAGEURS (nuisibles) : Nématodes,

  non nuisible : Tardigrades et Rotifères.



Les Nématodes phytophages
(appelés également anguillules)
Crédit schémas pour le chapitre nématodes :
André Tracol, Gérarld Montagneux.
Tiré de : les animaux nuisibles aux plantes ornementales.

Les nématodes phytophages appelés également "anguillules",
sont de minuscules vers cylindriques non segmentés plus ou moins
transparents de petite taille, le plus souvent invisibles à l’œil nu.
La majorité d’entre eux ont une longueur comprise entre
0.2 et 2 millimètres et un diamètre de l’ordre de 10 à 40 microns.
Tous les nématodes phytopathogènes sont pourvus d’un stylet buccal
creux leur permettant de piquer les cellules végétales afin d’en
absorber le contenu et d’y injecter des sécrétions salivaires.














Credit photo :
Olga Rudneva



TYPES DE NÉMATODES :
Certains considèrent les nématodes du type
semi-endoparasites comme des ectoparasites,
donc 2 ou 3 types de nématodes suivant les spécialistes : 
- Nématodes ectoparasites demeurant à la surface des tissus
  parasités (des feuilles ou des racines) et se nourrissant
  du contenu cellulaire grâce à leur stylet plus ou moins long.
  Du grec ἐκτὸς, ektos " au dehors ".
 
- Nématodes endoparasites migrateurs pénétrant complètement
  dans le végétal et se déplaçant dans les tissus parasités
  (feuilles, tiges, fleur, bulbes ou des racines) 
- Nématodes endoparasites sédentaires dont les femelles
  et les juvéniles pénètrent les tissus, puis deviennent sédentaires
  entrainant la formation à terme de galles, de kystes.
  Du grec ἔνδον endon signifiant " à l'intérieur, intérieur ".

- (Nématodes semi-endoparasites) migrateurs ou sédentaires,
  chez qui, ce n'est que la partie antérieure du nématode
  qui pénètre dans les tissus végétaux.
  Dans ce cas, tout leur cycle a lieu dans le sol.
  Considérés par certains plutôt comme ectoparasite.

= Genre ectoparasites :
   Aphelenchoides, Ditylenchus, Belonolaimus, Tylenchorhynchus*,
   LongidorusTrichodorus, Paratrichodorus, Paratylenchus,
   Xiphinema, etc.
= Genre endoparasites :
   - migrateurs :
     Ditylenchus, Helicotylenchus, Hoplolaimus, Pratylenchus,
     Rotylenchus, etc.
  - sédentaires :
    Globodera, Heterodera, Meloidogyne, Nacobbus, etc.
= Genre semi-endoparasites :    
   - migrateurs :
     *Tylenchorhynchus.
   - sédentaires :
     Tylenchulus semipenetrans.











MORPHOLOGIE :






















Le plus important à savoir,
le stylet buccal perforant chez des nématodes phytophages.

L’extrémité antérieure du corps s’ouvre par une bouche

permettant le passage à un organe très important
pour les nématodes phytophages, le stylet buccal.
C’est une aiguille cornée, creuse, animée par des muscles
qui peuvent la faire dépasser largement de la bouche
ou au contraire l’y cacher entièrement.
C’est en plantant ce stylet dans les végétaux que le nématode
peut en aspirer les sucs nourriciers.
La longueur de ce stylet trahit la biologie des nématodes ;
en effet,
les espèces vivant à l’extérieur des plantes sont armées
de stylets relativement longs,
alors que celles qui infestent les tissus végétaux en possèdent
de plus courts.


LOCALISATION :
Essentiellement dans le sol :
- Poils absorbants et cellules superficielles des radicelles
- Cellules des parenchymes corticaux des racines et des tiges.
Également dans les parties aériennes :
- Cellules des parenchymes des feuilles, fleurs, bulbes.


ALIMENTATION et MODE D'ALIMENTATION :
La structure et la dimension du stylet n’autorisent les nématodes
qu’à se nourrir sur les tissus végétaux dont les cellules
ont une membrane fine ;
on ne les trouvera donc qu’en relation avec des organes jeunes.

Vivant en extérieur ou intérieur de la plante,
le mode d'alimentation consiste par l'injection de salive 
par le stylet dans les cellules,
une digestion enzymatique débute alors rendant l’absorption
du cytoplasme plus facile.


REPRODUCTION :
La reproduction des nématodes peut être sexuée,
hermaphrodite ou parthénogénétique et conduit à la formation
d’œufs.
La production d'œufs par la femelle complète le cycle de vie,
la plupart des espèces produisent entre 50 et 500 œufs par femelle,
mais certaines produisant plus de 1000 œufs.
Bien que l'on trouve des mâles et des femelles chez la plupart
des espèces,
la reproduction sans la présence du mâle est courante.
En outre,
certaines espèces sont hermaphrodites, produisant à la fois des œufs
et du sperme chez le même individu.
Chez certaines espèces,
la coexistence des trois sexes peut également se produire.



A/
Jour 2 :
Stade larvaire enroulé
dans un œuf de nématode
à kystes.


B/
Jour 2 :
Larve éclosant d'une
coquille d'œuf.

crédit photo :
A.P. Malan



CYCLE de VIE :
La durée du cycle de vie varie considérablement en fonction
de l'espèce de nématode,
de la plante hôte et des conditions environnementales dominantes,
telles que la température et la disponibilité de l'eau dans le sol.
Pour que les nématodes soient en pleine activité,
il faut que trois conditions essentielles soient réunies :
- Température du sol suffisant, sols tempérés ou chauds.
- Humidité du sol convenable.
  Indispensable, l'eau permet aux nématodes de se déplacer
  en nageant dans les interstices inondés du sol.
  De plus,
  leur faible tailles les rend très sensibles à la dessication ;
  tout dessèchement prolongé d'un sol entraîne leur mort,
  du moins, d'un grand nombre.
- Présence de nourriture.
  Il faut toutefois savoir, que certains nématodes sont capables
  de résister à un jeûne de un à deux ans tout en restant en activité.

Siles conditions citer ci-dessus ne sont pas réunies,
les nématodes ont la possibilité d'entrer en vie ralentie
(enkystement ou quiescence).
Certaine espèces ont cette possibilité ainsi qu'à certains stades
bien déterminés et variables selon les genres ;
ces espèces et à un certains stade, sont frappées par un
ralentissement du métabolisme pouvant rester dans cette état
durant plus de vingt ans.



















DISSÉMINATION :
- Dans le sol,
  la dissémination d'une plante infestée vers une autre plante
  ne peut se faire que si le milieu de culture est suffisamment
  humide pour permettre aux nématodes de nager.
- Dans les végétaux et débris de culture,
  attention aux échanges ou achats de plantes.
- Dissémination aérienne,
  valable que pour les nématodes endoparasites des tiges et feuilles.
  Ces déplacements se font à la surface même des organes végétaux,
  mais n'est possible que si les plantes sont recouvertes d'un film
  d'eau.
  Les éclaboussures dues à la pluie, arrosage ou vaporisation peuvent
  également favoriser la dissémination d'une plante à l'autre.


SYMPTÔMES DU AUX ATTAQUES :
Affaiblissement général des plantes,
jaunissement des feuilles,
jaunissement et flétrissement des plantes attaquées
ainsi qu'une possibilité d'un développement de maladie
fongique, virale ou bactérienne,
reflète un problème de nématodes du à :

1- Altération du système racinaire du aux piqûres
    du stylet.
2- Altération des bulbes.
3- Altération, flétrissement des tiges, feuilles, (rarement fleurs).

1- Réduction de la surface absorbante des racines
    par disparition d'une grande parties des radicelles
    par pourriture au niveau des piqûres.
  - Favorise la pénétration d'agents pathogènes.
  - Formation de nécroses affectant les tissus en profondeur
    pouvant ainsi arrêter la circulation de la sève.
  - Formation de kystes d'abords blanchâtres prenant une
    teinte brunâtre du au femelle (Heterodera).
  - Formation de galles,
    à ne pas confondre avec les nodosités du aux symbioses
    rhizobiennes des légumineuses qui accueille les bactéries
    (Rhizobium) dans des structures symbiotiques visibles à l'œil nu
    sur le système racinaire, appelées nodules ou nodosités.
    Dans les nodules,
    la plante créé un environnement favorable aux bactéries,
    qui se multiplient et fixent l'azote de manière intensive.

2- Se traduit par une pourriture noirâtre du à l'attaque
    de Distylenchus dispsaci ou Ditylenchus destructor.

3- Sur tige,
    se traduit par des plages huileuses brunâtres associées
    à un raccourcissement des entre-nœuds pour les tiges.
 - Sur feuille,
   se traduit des tâches jaunâtres puis brunes ou noirâtres
   selon la plante,
   très caractéristiques car nettement limitées par les nervures
   idem sur fleurs.  


MÉTHODES DE LUTTE :
= Méthodes culturales :
   - Rotation des cultures.
   - Perturbation de la dissémination,
     par arrosage au pied des plantes sans éclaboussures.
  - Hygiène générale.
= Méthodes physiques :
   - Désinfection du sol ou milieu de culture à la vapeur,
     la plupart des nématodes sont tuées à partir de 50 à 60°C.
= Méthodes chimiques :
   Plus aucune possibilité pour le particulier.
   - Dazomet, fumigant sous forme de granulé
   - Nématicides systémiques, 
     Aldicarbe
     Oxamyl
     Phénamiphos
   - Insecticides à action nématicide
     Parathion
     Déméton-méthyl
     Vamidothion  
= Méthodes biologiques :
   - Utilisation de nématodes carnivores
   - L'utilisation de champignon du sol capturant et
     consommant les nématodes (Arthrobotrys).




Si les deux sujets suivant ne présentent aucun risque
pour nos plantes, et qu'il faille avoir une vue perçante
pour les apercevoir ;
je tenais à en parler car il font partie intégrante,
entre autres, de la microflore.



Les Tardigrades


Le nom tardigrade vient du latin tardus gradus " marcheur lent ".
Les Tardigrades constituent un petit groupe d'animaux marins,
d'eau douce ou sub-terrestres,
dont la taille ne dépasse guère le millimètre.
Ils vivent dans la mer, dans l'eau douce et sur terre ;
les formes dites terrestres vivent en réalité dans un mince film d'eau.

Les genres Echiniscus, Bryodelphax, Pseudechiniscus,
ont pour habitat-exclusif les mousses et lichens,
mais également dans des Phanérogames formant des rosettes
comme les Saxifrages ou des gazons serrés,
habitats où l'humidité se conserve longtemps.
Les tardigrades peuvent se nourrir de petites plantes,
de mousses, de lichens et d'algues mais également de petits
invertébrés comme les nématodes et collemboles.
Enfin,
quelques tardigrades se nourrissent de bactéries
et certains sont même cannibales.
Chose incroyable, ils ont des super-pouvoirs :
- Résiste au zéro absolu, -273,15°C,
  et vivre plusieurs minute à 150°C, en entrant en
  cryptobiose ;
  c'est un état grâce auquel il va pouvoir vivre au manque d'oxygène,
  au vide sidéral, à des radiations bien supérieures à ce que nous
  humains peuvent supporter.
- Il peut amener la quantité d'eau contenue dans son corps de 80%
  à moins de 3%.
- Si les conditions environnementales restent hostiles,
  il peut survivre plus de 10 ans en état de cryptobiose.

En bref, ce petit " ourson d'eau " est dit extrêmophile car il peut
vivre ou survivre dans des conditions défavorables au
développement d'êtres vivants.
Formidable !
non ?

Les Tardigrades ne présente aucun danger pour nos plantes.






















photo:
André
Garraffoni







Les Rotifères

Du latin rota, " roue " et ferre, " porter " :
" qui porte une roue ".
En référence à une ou deux couronnes de cils sur la tête,
les " roues ".

Les Rotifères sont des Métazoaires dont la taille est le plus
fréquemment comprise entre 100 et 600 μ et atteint au plus 1 mm ;
ces sont de petits animaux transparents le plus souvent allongés,
portant une ou deux couronnes de cils sur la tête.
Traditionnel aquatiques,
ils vivent le plus souvent en eau douce, en milieu marin
ou en milieu terrestre humide.
Ils peuvent vivre dans la pellicule d'eau à la surface des plantes,
en particulier de mousses.
Ils peuvent possédés deux glandes pédieuses sécrètent
une substance adhésive permettant à l’animal de s’attacher
temporairement (ou définitivement) à un substrat.
Chez des espèces pélagiques (Asplanchna, Filinia, Kerafella, etc.)
le pied a complètement disparu.
Ils se nourrissent principalement de bactéries,
d’algues et de débris organiques présents dans l’eau.

Les Rotifères ne présente aucun danger pour nos plantes.



























Appareil rotateur chez Floscularia
Photo : Michel delarue. 














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