Hommage à tous les professionnels du végétal.

Dresslerella : Pour bien les cultiver.


Une fois de plus l'exception confirme la règle.
La culture de ce genre,
ou plutôt les besoins de ce genre sont hors normes pour
un Pleurothallidinae.
Après moult voyages dans la serre afin de trouver l'emplacement
idéal pour le genre,
je me suis mis a observer les plantes ;
chose que l'on ne fait pas assez.
Pourquoi ce genre est tomenteux, et pas qu'un peu ; 
toutes les parties de la plante sont pubescentes ;
il doit y avoir une raison précise.
La pubescence d'une plante en règle générale,
correspond a une acclimatation à son environnement ; 
soit pour se protéger du froid, du soleil,
ou  pour se prémunir d'un manque d'eau.
Se protéger du froid ou de la chaleur ...
je n' y crois pas de trop vu l'origine géographique du genre.
Se protéger du soleil, plausible ;
mais vu le besoin en lumière entre 12000 et 18000 lux ;
ce qui n'est pas exceptionnel.
Il ne restait plus qu'un paramètre ;
le rapport eau.
La pubescence couvrant l'épiderme des espèces du genre,
sont une stratégie pour lutter contre la sécheresse (relative,
sans oublier que nous sommes sous des climats humides
mais pas forcément pluvieux).
Ces poils forment un microclimat autour de la plante ;
réfléchissant les rayons lumineux,
diminuant ainsi la chaleur au niveau de la plante et donc
l'évaporation de l'eau.
En fonction de cela,
j'ai rectifié le paramètre arrosage en diminuant les apports d'eau
mais en maintenant une forte hygrométrie.
Le résultat fut sans appel,
développement et surtout maintien des nouvelles feuilles.

  

  Les informations ci-dessous ne doivent être utilisées
qu'à titre indicatif et doivent être adaptées à vos besoins
et votre site de culture.
Ces informations correspondent à un besoin général du genre ;
sans tenir compte de besoins spécifiques de l'une ou l'autre espèce,
et son propres à mon site de culture.
Ce qui fonctionne chez moi, fonctionne chez moi.  


ARROSAGE :
 La tendance serait de sur-arroser.
Il est difficile de quantifier par des mots la dose d'eau
prodiguée à chaque arrosage.
A l'inverse de beaux nombres de Pleurothallidinae,
le genre préfère un milieu de culture uniformément humide soit,
mais vraiment sans excès.
Le genre n'apprécie pas un desséchement total du milieu de culture,
mais surtout , et c'est très important ;
ne supporte absolument pas les excès d'eau,
ou un milieu de culture restant longtemps trop mouillé ;
sous peine de voir les feuilles se ramollir et tomber ;
en premier les feuilles en développement,
puis les plus jeunes.
Veillez donc à ne pas avoir un milieu de culture détrempé
mais qui se réessuie rapidement.
Personnellement, j'effectue un apport d'eau par semaine,
maximum deux en été s'il fait chaud ;
par contre,
le taux d'hygrométrie relatif est de 90 à95%.

HYGROMÉTRIE :
Si l'humidité est inférieure à 65/80% sur une période de temps
trop longue,
les feuilles épaisses ont tendance à s'enrouler et à faner.

HYGROMÉTRIE et ARROSAGE FORTEMENT LIÉS :
Afin de diminuer les risques de sur-arrosage,
il est préférable de bien gérer l'hygrométrie ;
cela n'enlève en rien le fait de devoir effectuer des arrosages,
mais un taux d'hygrométrie relatif important vous permettra
de diminuer la fréquence et quantité d'irrigation ;
par conséquent,
de diminuer les risques de sur arrosages.

VENTILATION :
Normale mais primordiale.
Cependant,
elle ne doit pas être trop forte en intensité ;
pour cette raison,
vous éviterez de placer la plante trop près de la source,
sous peine de voir les feuilles se desséchées.
Néanmoins, 
une bonne ventilation reste un facteur important pour le genre,
si ce n'est,
pour aider au ressuage du milieu de culture après arrosage.

LUMIÈRE : 
Le genre a besoin d'un niveau de lumière de 12000-18000 lux
suivant les espèces.
il doit être protégé d'une exposition direct au soleil.
Le photopériodisme recommandé est de 12/12.

TEMPERATURE DE CULTURE :
Plutôt tempérée (intermédiaire).
Le genre est assez tolérant et supporte des températures
plus élevées telles que des maximales diurnes de 27°C à 30°C ;
cependant, et dans ce cas ;
un niveau d'humidité du milieu de culture suffisant doit
être respecté,
mais surtout ;
un niveau d' hygrométrie élevé doit être maintenu.
Autres paramètres très importants dans le cas de températures
diurnes plus élevées :
- Les températures nocturnes doivent chuter d'un minimum
  de 10 à 15°C ;
- Que cette élévation de température n'est pas systématique ;
- Que la duré de l'élévation des températures ne dure que sur
  une courte période (max. 3 à 4 jours).

En culture normale,
l'écart de température jour/nuit devrait être d'au moins 15°C.

FÈRTILISATION :
Tout au long de l'année
Les apports ne devraient pas êtres de plus de 100 ppm
( environ 2ml/L) en moyenne pour un engrais
type 20/20/20 une fois par mois.

Un exemple d'apport :
100 ppm maximum une fois par mois
soit 156 µS environ,
ou ;
50 ppm soit 78 
µS environ à chaque arrosage
trois fois de suite,
puis rinçage au quatrième et cinquième arrosage.
(1 ppm = 1.56 µS moyenne).


Certains font un apport à chaque arrosage en diluant
au double d'eau,
soit 50 ppm voir moins ( environ 1ml/L ) ,
ceci trois fois de suite puis arrosent à l'eau claire
au quatrième et voir même au cinquième arrosage
pour reprendre trois arrosage avec fertilisant
trois fois de suite, etc...etc...
Avant de fertiliser,
il est nécessaire d' arroser pour éviter une brûlures des racines.

TYPE DE CULTURE :
Culture possible en pot ou montée sur plaque.
personnellement,
après plusieurs essais et d'années de culture du genre,
il m'a été permis de constater qu'avec une culture montée,
j'obtenais de meilleurs résultats et de loin,
par rapport à une culture en pot ;
même si ce dernier se trouve être en terre.

En pot
Préférez les pots en terre d'un diamètre en rapport avec la taille
de l'espèce.
Le milieu de culture sera composé à part égale de ;
Sphaigne, écorce de pin, charbon de bois.
ou
Sphaigne 30/40%, écorce de pin 50/40%, charbon de bois 10%
perlite 10%.
Toujours granulométrie fine ou moyenne.
Il est évident que le milieu de culture doit être en équation
avec votre site et technique de culture et être bien aéré,
en favorisant un bon ressuyage.
Aussi,
vous diminuerez ou augmenterez le pourcentage de sphaigne
en fonction de la rétention en eau voulu.
mais encore une fois ;
et comme déjà dis plus haut,
personnellement et dans les conditions propre à mon site
de culture,
il m'a été permis de constater qu'avec une culture montée,
j'obtenais de meilleurs résultats et de loin,
par rapport à une culture en pot ;
même si ce dernier se trouve être en terre.

Montée sur plaque
pour moi,
le meilleur système pour une bonne culture.
Vous utiliserez que de la mousse rase fixée sur la plaque
avec une fine couche de sphaigne vivante autour des racines
sans en faire une boule compact,
ce dernier point est primordial.









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