Hommage à tous les professionnels du végétal.

Construction d'une serre d'appartement.




Une petite parenthèse pour vous présentez mon site de culture ainsi que ça construction.

Construction de la serre d'intérieur :


Le plus difficile pour cette construction fut de déposer le permis
de construire, autrement dit ;
la négociation d'une autorisation avec ma femme.
Une fois fait,
j’ai établi les besoins propres à la culture des Pleurothallidinae
en définissant les matériaux à utiliser ;
vu que la futur culture s'effectue en appartement,
il est évident voir primordiale que la serre doit être la plus
étanche possible.

La serre mesure au sol 2.50 mètres de large, 1.50 mètre de profondeur
sur une hauteur de 2.30 mètres.

Les matériaux :
- Profilés en L aluminium de 30mm par 30mm
   d’une épaisseur de 3mm ;
- Lambris PVC pour l’isolation ;
- Profilés en L aluminium de 150mm par 150mm pour
   la fixation intérieure des lambris PVC et du caisson vitré
   qui accueillera la lumière ;
- Une bâche pour bassin qui servira de sol à la serre ;
- Des cornières PVC en L pour étancher la bâche
   sur les parois de la serre ;
- Des plaques de verre ;
- Du silicone (beaucoup de silicone) ;
- Fil électrique ;
- Programmateur ;
- Interrupteurs ;
- Visserie inox ;
- VMC ;
- Conduit PVC pour la VMC ;
- Surpresseur ;
- Buses ;
- Ventilateur sur colonne pour ventiler
   l'intérieur de la serre ;
- Tube inox pour les tablettes ;
- Plaque de PVC pour les tablettes ;
- Plaque de plexiglas pour la porte ;
- Caillebotis pour le sol intérieur de la serre posé
   sur la bâche pour bassin ;
- Vitre pour une des façade et pour le caisson lumière.

Mise en œuvre :
Après avoir monté le châssis à l'aide des profilés en L aluminium
de 30mm par 30mm,
mise en place des lambris PVC sur les façades et plafond de la futur serre. 


Fixation Sur le châssis de lambris PVC.

L'avantage du lambris PVC est sa capacité d'isoler la serre
par rapport à sa température intérieure de celle de la pièce
et inversement.
Avant de clipser les lambris entre eux,
un filet de silicone est mis dans les nervures des clipses
ainsi que sur le châssis avant la pose définitive.



Fixation d'un profilé inox par dessus les lambris.

Avant la pose de ce profilé intérieur, un bon cordeau de silicone,
toujours dans le but de bien étanchéifier au maximum la serre.

Les façades presque achevées.

Construction du caisson vitré
pour accueillir la lumière.

Caisson lumière une fois terminé.

Le caisson lumière a pour bute d'empêcher ou plutôt 
de minimiser la chaleur des tubes néons de pénétrer dans la serre.
Pour se faire ;
le dessus du caisson est ouvert et donne sur l'extérieur de la serre.
Ce caisson accueille 3 tube fluo T8 de 1500 mm de 58 watt chacun,
deux tube lumière blanche et un tube pour aquariophilie.



Fixation a l'intérieur de la bâche sur le bas des façades pour créer
un bord relevé tout autour de la serre.

Sur les bords relevés de la bâche,
un profilé PVC est collé au silicone pour éviter que l'eau d'arrosage
ne coule derrière la bâche.


Pose d'un sol en caillebotis.

J'ai pris l'option d'un caillebotis au sol pour son esthétique et facile à enlever.

 







Création d'une tablette en U avec en son centre un plateau amovible.






Les différents systèmes d'automatisation pour le bon fonctionnement
(coté technique) :

Tableau de commande et de contrôle des différents éléments électriques.
de droite à gauche :
- Interrupteur de la VMC
- Les trois interrupteurs des tubes néons.
   Chaque tube néon est indépendant l'un de l'autre,
   ce qui me permet de bien doser l'apport de lumière.
   Deux tubes lumière blanche et un tube pour aquariophilie.
   Ces tubes sont très proches du spectre solaire.
- Extrême droite en bas, le programmateur pour la lumière
   programmé à 12/12 claire obscure.
Thermostat hygrostat et sa sonde.

Cet hygrostat me permet de contrôler l'hygrométrie dans la serre
sur lequel est branché un surpresseur en 12 volts délivrant
une pression de 6 bars à raison de 2.2L/min.













Surpresseur à gauche avec son réservoir d'eau de pluie
 et buse à droite.












Prise d'air avec VMC pour
le renouvellement de l'air et
faire baisser la température.
nocturne.             






Gaine d'arriver de l'air frais dans la serre.



La VMC est primordiale.
Elle permet un renouvellement d'air et une baisse des températures
nocturnes en insufflant l'air froid de l'extérieur vers l'intérieur
de la serre.
C'est pour cette raison que j'ai utilisé des lambris PVC pour les façades
car ils ont un pouvoir isolant.
La VMC est, soit en mode forçage ou en mode programmateur.


La serre une fois terminée :



Rajout d'un mûr végétalisé pour augmenter ou maintenir
une hygrométrie convenable,
afin d'éviter la mise en route de surpresseur trop souvent,
là, je pense à ma tapisserie.


Mise en plantation.






















Un an environ après la mis en culture du mûr.
Les essences sont essentiellement des fougères. 


































Dischidia pectenoides.






Dischidia pectenoides ( H. Pearson ) 1912 .

Synonyme :
Aucun.

Nom vernaculaire :
Aucun.

Famille :
Asclepiadaceae ( Apocynaceae ).

Etymologie :
Du latin pectĕn, ĭnĭs, " peigne ".
Nom du genre Pecten (mollusque bivalves).
En référence aux feuilles en forme d'outre
ressemblant a un bivalve.

Mode de vie :
Plante épiphyte myrmécophile.

Végétation :
Dischidia pectinoides se développe comme une liane
sur les tronc et branches des plantes hôtes.




Origine :
Philippines.


Cette plante est myrmécophile c'est a dire qu'elle vie
dans son milieu naturel en symbiose ou plutôt
en association avec des fourmis.
Ces fourmis trouvent le gîte dans les feuilles modifiées
en forme d'outre.
La plante ; par cette association ; en retire deux bénéfices.
En premier, la protection des fourmis et en second,
l'azote dont la plante a besoin pour sa croissance.
Cet azote,
la plante le trouve dans les excréments des fourmis ( urée )
et l'absorbe par les racines qui tapissent l'intérieur
des outres ( feuilles modifiées ).

Coupe d'une feuille modifiée.
Nous voyons bien les racines.

Culture :


Type de culture :
En pot plastique ajouré.
Sur plaqsue ( culture dite " montée " ).
Sur tube micro-poreux.


Milieu de culture :
- Sphaigne ou mousse rase pour la culture sur plaque
  dite " montée ".
- Mélange pour orchidée avec un rajout de mélange pour
  plantes succulentes si la culture se fait en pot
  aux proportion d'un quart du milieu de culture ( facultatif ).
  Le milieu doit être dans ce cas drainant, léger,
  et suffisamment rétenteur.
  pH de 6.1 à 6.5 ( pH moyen ).

Lumière :
Dischidia pectinoides éxige une bonne lumière mais sans
soleil direct comme pour la plupart des Dischidia.

Température :
Jamais inférieur à 12°C.

Arrosage :
Le milieu de culture doit toujours être humide
mais sans excès sous peine de voir la plante pourrir.
Pour remédier aux problèmes des apports d'eau,
le montage sur tube micro-poreux est une excellente
technique de culture.
Eau non calcaire.

Hygrométrie :
De 65 à 80 %.

Ventilation :
Il est très important d'avoir un mouvement d'air autour
de cette plante.

Fertilisation :
Très gourmande en azote,
cette plante a besoin d'apport régulier d'engrais azoté.
Toutefois, il ne faut pas oublier que Dischidia est épiphyte.
A ce titre,
les doses d'engrais sont diluées au double d'eau.
J'utilise en engrais type 10/3/7 pour plantes grimpantes
aux doses de 5 ml/L tous les quinze jours.


Semis de Dischidia Pectenoides


Semis fait dans une base de tourbe ( deux part )
et vermiculite ( une part ) pour obtenir un milieu de culture
drainant. 


Semis en terrine :
Après 15 jours des semis.











Semis en terrine :
Après deux mois des semis.











Repiquage après
deux mois et demi
des semis.













Montage sur tube micro-poreux
environs 9 mois après les semis.















Après un an et demi de culture
sur tube micro-poreux.



Après deux années de culture,
les première gousses.









Microgramma vacciniifolia et squamulosa.





Microgramma,
" une culture pas si évidente que cela ".

Microgramma vacciniifolia et Microgramma squamulosa
sont toutes deux des fougères épiphytes ou lithophyte.


Dans le milieu naturel, ces deux fougères poussent ou plutôt
se développent sur le tronc des arbres ou sur les rochers ;
donc,
dans une couche de substrat très fine composée
essentiellement de mousse.


Le problème pour leur culture est justement de trouver
un bon compromis quantitatif du milieu de culture :


- Un milieu de culture trop important retenant trop d’humidité
  entraîne un pourrissement du rhizome.
- A l’inverse,
  un milieu de culture quasi inexistant donc se desséchant trop vite,
  entraîne un dessèchement du rhizome.


Pour ces raisons,
il est important d’avoir un milieu de culture assez drainant
(comme pour toutes les plantes épiphytes),
tout en gardant une humidité propice à leur bon développement
et surtout de ne jamais enfoncer le rhizome pour éviter
toutes pourritures.
La culture de ces fougères doit ce faire en surface
du milieu de culture.
Certains cultivent ces espèces en panier ou
sur plaque de fanjan en jonglant avec les arrosages.


Après plusieurs essais de culture et ceux en utilisant
différentes techniques ;
en premier sur mur végétalisé mais sans grand succès,
puis en pot plastique ajouré également sans aucun résultat concluant ;
il m’a été possible d’avoir un bon résultat de développement
du rhizome ainsi qu’une bonne foliation en montant ces deux espèces
sur tube micro-poreux.
Ces tubes sont en premier ensemencés par frottage
avec de la mousse qui une fois développée forme une couche
très fine propice a nos deux fougères.
Ces tubes doivent pratiquement être en permanence
remplis d’eau de pluie.
L’apport d’eau se fait donc par les micro-pores du tube ce qui
quantitativement correspond a une humidité constante au niveau
des rhizomes mais sans excès
se rapprochant ainsi au plus près du milieu naturel.


Microgramma squamulosa
sur tube microporeux.

Gros plans
sur
une feuille

























Microgramma vacciniifolia

Montage sur tube de
Microgramma vacciniifolia à droite,
Racinaea crispa à gauche.

























Système rhizomatique de
Microgramma vacciniifolia.


- L’hygrométrie :
L’autre facteur pour une bonne réussite est le taux d’hygrométrie
qui ne doit jamais être inférieur à 60 %.
Chez moi,
cette hygrométrie est plus importante la nuit que le jour
mais jamais inférieur à 70 %.

- Ventilation :
Indispensable.
Moyenne.

- Fertilisation :
La fertilisation se fait par vaporisation sur le rhizome
( jamais dans le tube ),
avec un engrais 10/10/10 tous les quinze jours
et un complexe racinaire une fois par mois environ
en remplacement d’un apport d’engrais.

- Luminosité :
L’apport de lumière est de 4300 à 4400 Lux,
au rythme claire obscure de 12/12.

- Température :
La température de culture est comprise entre 13° C et 25° C
avec une baisse significative des températures pendant la nuit.
Elle ne doit jamais être inférieure à 10° C.

- Présentation :
Originaire du brésil dans la Mata Atlântica
pour Microgramma squamulosa
et du Brésil ; Bolivie ; Pérou pour Microgramma vacciniifolia.
Ces deux espèces sont utilisés comme plantes médicinales.