Hommage à tous les professionnels du végétal.

Multiplication des Pleurothallidinae




La multiplication des Pleurothallidinae comporte deux
modes de reproductions, 
l'une asexuée, la plus simple ;
appelée également multiplication végétative ou
reproduction végétative.
La seconde dite sexuée beaucoup plus compliquée
techniquement ;
puisqu'elle nous oblige de passer par la C.I.V.
(Culture In Vitro). 


Multiplication asexuée :

En restant simple,
elle correspond à l'aptitude qu'ont certains Pleurothallidinae
de se multiplier sans passer par la voie sexuée.
Autrement dit,
sans faire intervenir la fusion de deux gamètes de sexes opposés,
donc sans passer par la fleur.
Nous allons voir dans ce chapitre deux techniques de multiplication
les plus simples.
A/ - La multiplication par keiki
B/- La multiplication par division de touffe.

A1/- Multiplication par keiki :

Cette multiplication naturelle tire parti de l'aptitude qu'ont 
certains Pleurothallidinae de développer des keiki au niveau
de la jonction du pétiole et du limbe de la feuille.
Si certains genres ou espèces développent naturellement 
et spontanément des keiki ;
la croissance de  keiki peut également être la conséquence
d'un ou de plusieurs problèmes physiologiques résultant d'un
désordre cultural, d'un problème climatique bref,
d'un mal être du pied mère.


Formation d'un tout jeune keiki sur Acronia rowleei.
En premier,
développement d'une feuille puis
développement de racines. 
























Jeune keiki d' Acronia rowleei avec racine non sevrable.


Cette multiplication se fera une fois le keiki sevrable,
c'est a dire qu'il aura développé une système racinaire
et foliaire pouvant lui assurer une bonne reprise
une fois séparé du pied mère.
Le prélèvement se fera toujours sur un pied mère sain ;
sans maladies ou ravageurs diverses,
idem pour le keiki.
Keiki sur Acronia phalangifera sevrable.
Il n'est pas rare que les keiki une fois arrivés à un certain stade,
se détachent tout seul du pied mère.
























 A2/- les genres produisant des keiki :

Quasi tous les Pleurothallidinae ont la faculté
de produire des keiki suivant les genres et espèces.

La liste ci-dessous est fondée sur mes observations
d'après les genres que je cultive.

👎✋👍
👍 oui
👎 non
 jamais observé
? ne sais pas.


- Aberrantia ?  -  Acianthera 👎✋

- Acinopetala 👎   - Acostaea ?

- Acronia 👍   - Alaticaulia 👎

- Anathallis    -  Ancipitia 👍

- Andinia    - Andreettaea ?

- Anthereon ?   - Antilla ?

- Apatostelis ?   - Apoda-prorepentia ?

- Areldia ?   - Arthrosia ?

- Atopoglossum ?   - Barbosella 👎

- Barbrodria ?   - Brachionidium ?

- Brachycladium ?   - Brenesia ?

- Buccella 👎   - Byrcella 👎

- Chamelophyton ?   - Colombiana 👎✋

- Condylago    - Crocodeilanthe 👍

- Cryptophoranthus ?   - Cucumeria ?

- Didactylus ?   - Dilomilis ?

- Diodonopsis 👎   - Dondodia ?

- Draconanthes ?   - Dracontia 👍

- Dracula 👎   - × Dracuvallia 👎

- Dresslerella 👍   - Dryadella 👎

- Echinella ?   - Echinosepala ?

- Effusiella 👎✋   - Elongatia 👍

- Empusella 👎✋   - Epibator 👍

- Expedicula ?   - Fissia 👎

- Frondaria ?   - Gerardoa ?

- Gyalanthos ?   - Incaea 👎✋

- Jostia ?   - Kraenzlinella 

- Lepanthes 👍   - Lepanthopsis 

- Lindleyalis 👍   - Loddigesii ?

- Lomax ?   - Lueranthos ?

- Luerella 👎   - Luzama 👎

- Madisonia ?   - Masdevallia 👎

- Masdevalliantha 👎   - Megema 👎

- Mirandopsis ?   - Mixis ?

- Muscarella    - Myoxanthus 👍

- Mystacorchis ?   - Neocogniauxia ?

- Octomeria 👍   - Ogygia ?

- Ophidion ?   - Orbis 

- Otopetalum ?   - Pabstiella 

- Panmorphia 👎✋   - Petalodon 👎

- Phloeophila ?   - Physosiphon 👎✋

- Physothallis ?   - Platystele 👎✋

- Pleurothallis 👍   - Pleurothallopsis 👍

- Porroglossum 👎✋   - Portillia 👎

- Proctoria ?   - Pseudolepanthes ?

- Pteroon 👎   - Regalia 👎

- Reichantha 👎   - Restrepia 👍

- Restrepiella 👍   - Restrepiopsis 

- Rhynchopera ?   - Rodrigoa 👎

- Ronaldella ?   - Rubellia ?

- Salpistele ?   - Sarcinula ?

- Sarracenella ?   - Scaphosepalum 👎✋

- Specklinia    - Spectaculum 👎

- Spilotantha 👎   - Stelis 👍

- Streptoura 👎   - Sylphia ?

- Talpinaria 👍   - Teagueia 

- Tomzanonia ?   - Triaristella ?

- Tribulago ?   - Trichosalpinx 

- Tridelta ?   - Triotosiphon 👎

- Trisetella    - Tubella ?

- Unciferia 👎✋   - Unguella ?

- Vestigium ?   - Xenosia ?

- Zahleria 👎   - Zootrophion 👍

- Zosterophyllanthos ?

N'hésiter pas de me faire part de vos observations
de formation de keiki sur tel ou tel genre afin
de maintenir cette liste à jour.
Merci d'avance.

D'autres multiplications asexuées sont possibles,
comme le prélèvement de méristème ;
mais dans ce cas,
il faudra automatiquement passer par la C.I.V.



B1/- Multiplication par division de touffes :

Cette multiplication des plus simples,
consiste tout bonnement de diviser la touffe du pied mère
lors d'un rempotage.

Pour une bonne reprise,
ces divisions ne se feront jamais en hiver ou en été
mais de préférence en Avril/Mai,
ou en Septembre/Octobre sous nos climats.

Les divisions doivent êtres constituées d'un minimum
de six feuilles (correspondance à la taille du rhizome) ;
 et bien entendu,
 d'un minimum de racines correspondant à la taille de la division.

Elles doivent êtres prélevées sans fleurs et de bonne santé ;
sans maladies ou ravageurs diverses,
si possible avec un début de développement de nouvelles pousses.

Elles seront empotées dans un milieu de culture assez aéré
et de granulométrie correspondant aux système racinaire :
donc fine à moyenne.
Il est important de ne pas faire d'apport d'engrais
temps qu'il n'y a pas un développement significatif 
de nouvelles pousses ou une nette croissance de ces
dernières si la division en comporte.






Multiplication sexuée :

La multiplication sexuée correspond à une multiplication
ou intervient d'une part ;
la fécondation de la fleur soit naturellement par un pollinisateur,
soit artificiellement par la main de l'homme ce qui n'est vraiment
pas évident vu la taille des fleurs.
Par la suite,
de la formation d'une gousse et son prélèvement à maturité.
Enfin ;
la mise en culture des graines qui ne peut être faite que par le biais
d'une culture in-vitro à moins d'avoir le champignon adéquate
dans un milieu de culture traditionnel.

Il faut également savoir que le développement d'une gousse
ne veux pas dire qu'il y a développement de graines ;
en effet,
une gousse (donc le fruit) peut tout a fait être stérile,
sans graine alors qu'il y a gonflement de l'ovaire.

Je ne vais pas la,
m'étendre sur la technique de la C.I.V. car cela
mérite rien qu'a elle seule tout un chapitre.


Temps de maturation des gousses en jours

Pour certains genres, cela peut varier,
notamment en fonction des conditions de culture.

- Masdevallia : entre 90 et 150 jours suivant les espèces.
- Pleurothallis et affiliés : entre 90 et 150 jours voir
  300 à 330 jours pour Pleurothallis quadrifida
- Restrepia : entre 100 et 180 jours
- Restrepiella : entre 50 et 100 jours
- Zootrophion : entre 200 à 210 jours









Suivi des besoins : code couleur

Il n'est pas toujours facile de se souvenir de la spécificité
culturale de telle ou telle espèce ou genre au sein d'une
collection,
surtout si la variabilité des genres et espèces y est importante.

Pour les Pleurothallidinae,
les besoins peuvent être si différents pour
des espèces du même genre ;
qu'il m'a parut indispensable de mettre en place
un code couleur par le biais des étiquettes.

En plus de ce code couleur,
j'y est rajouté un code visuel à l'aide de trous fait
sur le haut de certaines étiquettes.


Exemple

- Étiquette blanche, étiquetage basique



marquée de :

º Numéro de la plante ( si vous avez un listing de votre collection )

º Nom du genre

º Nom de l'espèce

º Origine, altitude

º type de culture
     -  F° pour froide
     -  T° pour tempérée
     -  C° pour chaude

º Besoin spécifique de culture
     -  période de repos
     -  luminosité

º Fragilité de l'espèce ( sensibilité racinaire )
     -  sensible
     -  très sensible  

º Date du dernier rempotage à l'envers de l'étiquette

º provenance ou acquis chez.

Avouez qu'il y a pas mal de chose écrites sur une étiquette
pas forcément assez grande.

Par conséquent,
et pour visualiser le type de culture sans être obligé
de lire l'étiquette ;
nous allons utiliser la couleur de l'étiquette pour définir
le type de culture...
º Étiquette bleu, culture froide


º Étiquette orange, culture tempérée
º Étiquette jaune, culture chaude



...en y inscrivant :
- Numéro de la plante ( si vous avez un listing de votre collection )
- Nom du genre
- Nom de l'espèce
- Origine, altitude
- Date du dernier rempotage à l'envers de étiquette.
- Vous pouvez également mentionner la provenance
   ou acquis chez.

Nous allons rajouter maintenant une autre couleur
pour visualiser les spécificités propre à l'espèce ou
la plante en marquant sur l'étiquette cette spécificité.

º Étiquette rouge, plante sensible, fragile sur un point donné.
    Le rouge nous interpelle en signifiant un risque, un danger.
    Nous indiquerons sur l'étiquette ce risque.



º Étiquette violette, période de  " repos " du/au



º Étiquette rose, jeunes plantes ou division de moins d'un an,
    avec mention de la date d'empotage.



º Étiquette verte, plante en acclimatation.




Mise en pratique

= exemple :
Masdevallia falcago,
de culture froide sensible aux excès d'eau
et aux températures supérieures à 22°C



= Exemple :
Diodonopsis erinacea se retrouve avec trois étiquettes.
º De culture tempérée à chaude ( étiquette orange )
    Si la culture ne serait que tempérée,
    nous mettrons juste une étiquette orange sans spécifier
    empérée à haude.
º Très sensible aux excès d'eau ( étiquette rouge )
º Avec une période plus sèche ( étiquette violette )
    en spécifiant la période plus sèche.



















Voilà pour l'essentiel ;
maintenant,
à vous d'améliorer ou de définir un système
pour faciliter le rappel des besoins spécifiques ou non
de vos orchidées.












Estiver au mieux vos pleurothallidineae




Si l'été est une période de l'année que nous attendons
avec impatience pour diverses raisons,
beau temps, vacances, bronzette, etc... ;
il en est tout autrement pour les Pleurothallidineae
qui souffrent sous nos latitudes en cette période
estivale.

Des solutions existent plus ou moins onéreuses afin
de minimiser les problèmes liés aux températures
trop élevées ;
Mise en place d'une climatisation dévoreuse d'énergie,
se tourner vers un cool système bien souvent lourd techniquement
à mettre en place.

Schéma d'un cool système.
L'air chaud est aspiré
d'un coté de la serre,
passe à travers une toile
ou tout autres matériaux
imbibés d'eau et s'y refroidie
avant de pénétrer dans la serre.




Personnellement ;
et pour un certain nombre de Pleurothallidinae
j'ai opté pour une mise en extérieur coté Nord, Nord Ouest
dans un châssis étanche où j'y ais placé dans le fond
et en double couche,
une toile non tissée utilisée pour les murs végétalisés.


































Cette toile ;
gorgée d'eau,
permet d'apporter une
forte hygrométrie
tout en empêchant que le bas
des pots ne baigne constemment
dans le liquide.







Un trou d’écoulement est percé
dans le châssis à une hauteur
correspondant à l'épaisseur
de la double couche de non tissé
afin de laisser s'écouler l'excès
d'eau lors d'arrosage ou de forte pluie,
permettant ainsi à la toile de rester
imbibée au maximum mais sans 
noyer le bas des pots.





Ce système permet d'avoir une hygrométrie relative 
autour des plantes,
de faire baisser la température due à l'évaporation
de l'eau contenue dans le non tissé et enfin ;
par capillarité,
de maintenir les pots légèrement humides
ce qui favorise également une baisse de la température
au niveau racinaire également du à l'évaporation.

Le point négatif,
est un développement de mousse ou d'algue sur le non tissé.

Ce système d'estive n'est certes peut être pas parfait,
mais il permet tout de même d'améliorer le passage
de ce cape difficile qu'est l'été ;
voir même de périodes caniculaires qui pour ma part,
seront de plus en plus fréquentes.












Taxonomie Orbis



Domaine : Biota
  Règne : Plantae
    Sous-Règne : Viridaeplantae
      Infra-Règne : Streptophyta
        Classe : Equisetopsida
          Clade : Tracheophyta (embranchement/division)
            Clade : Spermatophyta (micro-embrenchement)
              Sous-Classe : Magnoliidae
               Super-Ordre : Lilianae 
                Ordre : Asparagales 
                 Famille : Orchidaceae
                  Sous-Famille : Epidendroideae
                   
Tribu : Epidendreae
                    Sous-Tribu : Pleurothallidinae 
                     Genre : Orbis Luer, 2005     ou → Pleurothallis
                       Sous-Genre :  /
                         Section :  /
                          Sous-Section :  /
                             Division :  /





















index Orbis



Les liens :
En vert ou jaune,  articles parus.
En rouge, articles a paraîtres. 

Le lien ci-dessous ainsi qu'un clic sur
les icônes se trouvant sur les fiches
de cultures vous amène sur une page
explicative.


explicatif des symboles





Orbis Luer, 2005 (Orbis)
Non accepté.

Etymologie :
   Du Latin orbis (orbs), orbis, m. :
   rond, cercle, tour, disque, pelote, globe, sphère,
   monde, univers.
   En référence à la forme des fleurs.

Une seule espèce épiphyte rarement lithophyte de l'Équateur.
Classée avant le remaniement dans le :
genre Pleurothallis sous-genre Pleurothallis
section Truncatae.
Ce nouveau genre n'est pas accepté par certains,
reste synonyme de Pleurothallis.








Répartition géographique 
du genre.






-
Taxonomie et tableau phylogénétique




Orbis truncata (ex. Pths. truncata)









Taxonomie :

Remaniement du genre Masdevallia.

Le genre Masdevallia a été complètement remanié
par Carlyle A. Luer.
Ainsi,
le genre Masdevallia perd beaux nombres d'espèces
par la création de nouveaux genres.
a y perdre son Latin...